La grande distribution n’est pas moins chère que les magasins spécialisés bio
Le lieu d’achat a peu d’influence sur le prix des fruits et légumes
Le lieu d’achat et l’origine ont peu d’influence sur le prix des fruits et légumes conventionnels et bio, telle est l’une des conclusions d’une enquête menée pour l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Des relevés de prix ont été effectués entre le 17 et 28 octobre 2020 dans 370 points de vente (hypers/supermarchés et magasins spécialisés bio), répartis dans 34 départements, sur sept fruits et légumes bio et conventionnels (carotte, courgette, tomate ronde, banane, orange, raison blanc avec pépins et la pomme golden). L’association de consommateurs constate que les fruits et légumes biologiques ne sont pas moins chers en grande distribution. « Les grandes et moyennes surfaces de notre échantillon se révèlent en effet être en moyenne aussi chers en hypers et supermarchés que dans les magasins spécialisés bio », indique CLCV dans un communiqué. La Fédération du commerce et de la distribution conteste cette étude. Elle estime que « l’absence d'écart de prix entre la grande distribution et le commerce spécialisé reste à démontrer sur un échantillon représentatif ». Elle met toutefois en avant « des surcoûts spécifiques à la grande distribution », relatifs notamment à la « séparation du conventionnel et du bio ».
Par ailleurs, l’association estime que l’origine du produit a peu d’impact sur le prix. « Ce n’est pas parce qu’ils sont cultivés en France qu’ils sont, pour certains, plus chers. Par exemple, la courgette française (4,06 €/kg) est moins chère que la courgette espagnole (4,19 €/kg). Une exception le raisin : le raisin français est 40 % plus cher que l’italien », précise l’association. Elle ajoute également que le bio ne rime pas toujours avec plus local, comme « les courgettes qui ne proviennent qu’à 37 % de France, le gros du marché étant espagnol ».