La question de la répercussion en aval se pose
Agneau : prix records malgré une production tonique
La production française de viande ovine a progressé de 2,8 % sur les huit premiers mois de l’année comparée à 2020, rapporte Agreste. Une hausse à relier à celle de la viande d’agneau (+3,2 %) davantage qu’à celle d’ovins de réforme (+0,6 %). La dynamique des abattages d‘agneau est à relier à la hausse des importations en vif, principalement en provenance d’Espagne. En août en revanche, les abattages se sont contractés, avec une chute de 2,9 % du nombre d’agneaux abattus et de 22,6 % de celui d’ovins de réforme.
Les prix des agneaux se montrent fermes et tendent à continuer de monter. Depuis le début de l’année, ils sont continuellement supérieurs à leur déjà haut niveau de 2020. À 7,37 €/kg en moyenne sur septembre 2021, le prix moyen pondéré de l’agneau français s’affichait 5,6 % au-dessus de son niveau du même mois de 2020 et 19 % au-dessus de celui de 2019. L’envolée des prix se transmet en aval des filières. Ainsi à Rungis les cours des carcasses d’agneaux se situent à des plus hauts depuis le passage à l’euro. Les prix de la viande d’agneau surgelée destinée à la restauration collective sont aussi à des plus haut. En revanche, le prix moyen d’achat par les ménages de la viande ovine a peu évolué (+2,2 % en août sur un an).