Après sa victoire contre Yuka, la Fict veut continuer à progresser
Victorieuse de son combat contre Yuka, la Fict veut poursuivre la réduction des additifs dans ses produits et défend ses entreprises après l’adoption d’Egalim 2.

La Fédération des industriels charcutiers traiteurs (Fict) a fait part de sa satisfaction quant aux verdicts des tribunaux de commerce de Paris, Brive et Aix-en-Provence qui lui ont donné raison face à l’application Yuka pour pratique commerciale trompeuse concernant la teneur en nitrites des charcuteries. « L’OMS avait signalé un effet cancérigène lié à la consommation de nitrites, mais l’Efsa a assuré qu’il n’y avait pas de danger pour une concentration inférieure à 150 mg par kg, avis qui n’a pas été contesté par l’Anses », rappelle Bernard Vallat, président de la Fict à l’occasion d’une conférence de presse le 7 octobre 2021. Entre 2016 et 2020, les entreprises de la Fict ont diminué de 20 % la concentration en nitrites de leurs produits, dont la limite française est fixée à 100 mg par kg. « Nous voulons encore diminuer cette concentration de 20 % selon les recettes et poursuivre nos progrès », insiste Bernard Vallat. La fédération reste ouverte au dialogue avec tout acteur voulant fournir des « informations avérées » sur les produits aux consommateurs.
Nous voulons encore diminuer la concentration en nitrites de 20 %
La Fict a, par ailleurs, salué l’adoption du texte de la loi Egalim 2 par le Parlement sur la sanctuarisation du prix des produits agricoles. Elle rappelle néanmoins que cette protection ne doit pas se faire au détriment du maillon des transformateurs. « Nos PME qui ont été fragilisées par la crise sanitaire ne doivent pas être la variable d’ajustement », avertit Bernard Vallat.
Un maintien de la consommation à domicile
Les ventes de charcuterie en grande distribution ont connu une croissance de 10 % en valeur et 6,8 % en volume en 2020, alors que les entreprises ont globalement vu un déclin de leur production en volume (-3,3 %), mais une croissance en valeur (+4,4 %). En août 2021, la consommation à domicile est en léger recul (-1,6 %) par rapport à août 2020, mais reste en croissance, comparée à août 2019 (+2,3 %). « La réouverture de la restauration et le climat maussade peuvent expliquer ce recul des ventes de cet été », souligne Fabien Castanier, directeur général de la Fict.