Céréales
Waether market et spéculation font monter les cours des grains
Malgré une activité très limitée sur le marché intérieur, les cours des céréales françaises s’affichent en hausse. En Europe, les parcelles sont pour l'heure en bon état et la baisse de l'euro face au dollar participe à la fermeté du blé tendre français.
Malgré une activité très limitée sur le marché intérieur, les cours des céréales françaises s’affichent en hausse. En Europe, les parcelles sont pour l'heure en bon état et la baisse de l'euro face au dollar participe à la fermeté du blé tendre français.
Période du 6 au 13 février. Les cours des céréales ont progressé sur le marché français, malgré des fondamentaux toujours très pesants. Cette fermeté est surtout le fruit de mouvements spéculatifs opérés par les fonds sur le marché à terme de Chicago après la chute des indices boursiers puis à la veille du rapport du ministère de l’Agriculture états-unien (USDA). Dans un contexte de craintes concernant l’état des cultures de blé d’hiver américain, l’approche du rapport de l’USDA a relancé le mouvement de hausse. Finalement, les chiffres publiés n’ont pas trop pesé sur les cours du blé. Les stocks de blé états-uniens ont été revus à la hausse, passant de 26,9 millions de tonnes (Mt) à 27,4 Mt. Les stocks mondiaux ont été estimés en retrait de près de 2 Mt à 266,1 Mt. Toujours côtés fondamentaux, le ministère de l’Agriculture français a corrigé à la baisse son estimation de la production de blé 2017 à 36,6 Mt (-0,4 Mt par rapport à décembre).
Les conditions sèches aux États-Unis ont dégradé les blés d’hiver. En Europe, les parcelles sont pour l’heure en bon état. La baisse de l’euro face au dollar a participé à la fermeté du blé tendre français, sans lui assurer assez de compétitivité pour s’imposer sur le marché mondial. L’export français est très en retard. À l’inverse, depuis juillet, la Russie a vendu 24,7 Mt de blé (+39 % par rapport à 2016-2017) sur le marché mondial. L’activité sur le marché intérieur hexagonal est très limitée, les acheteurs ne se pressant pas aux achats dans ce contexte de prix bas. Sur le portuaire, la faible compétitivité des productions françaises sur le marché mondial limite les échanges. Les crues n’arrangent pas les choses, notamment sur la Seine.
Orge fourragère toujours portée par la demande
Les cours de l’orge fourragère ont progressé sur la semaine en sympathie avec la fermeté du blé tendre conjuguée à une bonne demande à l’export. Notons à ce titre la performance de la Russie qui a vendu 3,84 Mt d’orge depuis le début de campagne, soit le double de l’année précédente. En maïs, les cotations ont aussi observé une hausse, dans le sillage du marché états-unien surtout, la demande étant restreinte en France actuellement (et plus encore sur le marché mondial pour des volumes français). Les stocks mondiaux ont été corrigés à la baisse de 3,5 Mt d’un mois sur l’autre, à 203 Mt par l’USDA. Notons que la production brésilienne est attendue à 88 Mt par leur ministère de l’Agriculture contre 95 Mt pour l’USDA et à 39 Mt en Argentine contre 42 Mt en janvier dernier.