Union européenne
Volailles : une demande portée par l’exportation
La production européenne se prépare à répondre à la demande croissante de viande de volailles sur le marché mondial. Si les exportations ont été très dynamiques en 2019, la filière n’est toutefois pas à l’abri des importations.
La production européenne se prépare à répondre à la demande croissante de viande de volailles sur le marché mondial. Si les exportations ont été très dynamiques en 2019, la filière n’est toutefois pas à l’abri des importations.
La production de volailles européenne continue sa progression avec une hausse de 2 % sur un an au premier semestre 2019. Puisque la Peste porcine africaine entraîne un report de la consommation sur d’autres protéines animales, la Commission européenne prévoit une augmentation de l’offre de 2,5 % pour satisfaire la demande croissante en viande de volailles. En Europe, la consommation par habitant est prévue en hausse de 0,5 kg à 25,3 kg, mais c’est surtout la consommation mondiale qui tire la demande. De janvier à juillet 2019, les exportations européennes de viande de volailles ont progressé de 12 % sur un an. Selon la Commission européenne les envois ont bondi vers l’Afrique du Sud de 145 % par rapport à l’année dernière même période. Les besoins en provenance des pays de l’Asie du Sud-Est ont aussi été importants (+30 % vers les Philippines, +49 % vers le Vietnam). Les exportations vers la Chine ont été multipliées par six et devraient continuer de croître. Seules la France et la Pologne sont autorisées à exporter sur le marché chinois. Les envois français vers l’Arabie saoudite continuent de chuter (-30 %) minés par la concurrence brésilienne. La Commission prévoit des exportations en croissance de 4,5 % pour 2019.
Menaces des importations
Mais les filières volailles européennes sont aussi menacées par la croissance des importations. De janvier à juillet 2019, elles ont augmenté de 10 % par rapport à la même période en 2018, tirées par les envois brésiliens (+18 % et représentant 38 % des importations). Les importations ukrainiennes restent stables et représentent 15 % des achats. La Commission prévoit des importations européennes en hausse de 6 % sur l’ensemble de 2019.