Volailles label Rouge : Malvoisine veut plus de producteurs

L'an dernier, les abattoirs et coopératives adhérents de l'organisme de défense et de gestion (ODG) des volailles sous label Rouge Malvoisine ont globalement augmenté leurs mises en place de 1 % et leurs ventes de volailles de 3 %. Les quelque 6 millions de volailles élevées pour cet ODG étaient surtout des poulets. Le bureau Véritas, qui était représenté à l'assemblée générale annuelle le 3 juin, a témoigné d'un très faible taux de non-conformité, aussi bien au niveau des élevages que des abattoirs. Le principal souci discuté a été « le manque d'éleveurs capables d'investir dans des bâtiments », insiste Jean-Pierre Desprez, président du syndicat.
Miguel Lardeux, représentant de la coopérative occitane Arterris, qui a animé l'assemblée générale de cette année, en témoigne : « notre message n'est pas bien relayé par les structures locales ; certaines chambres d'agriculture incitent davantage à alimenter des circuits courts. L'accès au crédit est très difficile, avec des demandes d'hypothèques décourageantes ». Jean-Pierre Desprez estime pourtant que les volailles Malvoisine, produites dans différentes régions et abattues par des entreprises familiales « ou d'esprit familial » sont bien placées pour répondre à la demande de produits locaux. Il estime que le développement de volailles Malvoisine et label Rouge en général doit se déplacer sur le terrain politique. Il prévoit de sonner aux portes des nouvelles régions pour convaincre les décideurs de ménager un terrain favorable à des filières structurées. La région du Forez lui semble un bon exemple.