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Volailles : importations, étiquettage, bien-être, la position d'Anvol sur les dossiers du moment

Face aux importations, l’interprofession de volaille de chair entend contre attaquer. 

Jean-Michel Schaeffer, le président d'Anvol
Jean-Michel Schaeffer, le président d'Anvol, a évoqué faceà la presse la pression des importations sur les volailles françaises
© Anvol

Les records d’importations en volaille et la grippe aviaire ont marqué l’année 2022. L'interprofession de volaille de chair (Anvol) entend riposter, comme elle l'a indiqué à la presse le 22 février : « Les acteurs de la filière se mobilisent donc massivement pour freiner la montée en puissance des importations et ainsi répondre aux attentes des consommateurs [Français] en contribuant à la souveraineté alimentaire du pays ».

Mettre fin aux nouveaux contingents et intégrer des clauses miroirs

L'interprofession appelle au soutien du gouvernement en France et de l’Union européenne (UE). Elle s’oppose à l’accord de nouveaux contingents d’importations à bas coût, comme c’est le cas pour le poulet brésilien. Par ailleurs, l’interprofession demande l’intégration de clauses miroirs aux accords en cours pour que « les volailles proposées sur le marché Français répondent à des exigences identiques, à celles imposées aux éleveurs du territoire ». De cette façon, l'Anvol espère répondre aux attentes des Français qui souhaitent de la volaille nationale dans leur assiette (enquête APVF-2022).

Étiquetage, bien-être animal, empreinte environnementale : des contraintes supplémentairement imposées par l’UE

D’autre part, l’interprofession sollicite les pouvoirs publics pour « un meilleur contrôle de l’obligation de l’étiquetage de l’origine des volailles en magasin et en restauration ainsi que son élargissement aux produits cuisinés et élaborés ». De plus, l’Anvol s’oppose fermement à l’étiquetage des modes d’élevage des volailles et appelle à défendre l’étiquetage « plein air » à Bruxelles. Enfin, les délais « des contraintes supplémentaires imposées par l’UE », au sujet du bien-être animal ou de l’empreinte environnementale (transport, réduction des densités etc.) sont jugées irréalistes et fausseraient la concurrence à l’international. Situation d’autant plus absurde selon l'interprofession qui souligne que dans le même temps, « de hauts responsables européens se disent prêtes à conclure l’accord avec le Mercosur, qui mettrait une nouvelle fois encore plus les éleveurs de volailles en concurrence déloyale avec les éleveurs du Brésil. »

Vers un possible compromis sur l'étiquetage avec Bruxelles

« Nous sommes plutôt rassurés par le compromis qui a été trouvé sur l'étiquetage », a indiqué hier le président du Synalaf, Bernard Tauzia. Au même moment, la Commission européenne s’apprêtait à publier une nouvelle proposition sur l’étiquetage du plein air. Aucune nouvelle mention ne devrait être ajoutée. Le texte sera ensuite approuvé ou non par le Parlement européen. « Ce n’est pas encore gagné », a précisé Jean-Michel Schaeffer, le président d’Anvol.

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