Volailles : importations, étiquettage, bien-être, la position d'Anvol sur les dossiers du moment
Face aux importations, l’interprofession de volaille de chair entend contre attaquer.
Face aux importations, l’interprofession de volaille de chair entend contre attaquer.

Les records d’importations en volaille et la grippe aviaire ont marqué l’année 2022. L'interprofession de volaille de chair (Anvol) entend riposter, comme elle l'a indiqué à la presse le 22 février : « Les acteurs de la filière se mobilisent donc massivement pour freiner la montée en puissance des importations et ainsi répondre aux attentes des consommateurs [Français] en contribuant à la souveraineté alimentaire du pays ».
Mettre fin aux nouveaux contingents et intégrer des clauses miroirs
L'interprofession appelle au soutien du gouvernement en France et de l’Union européenne (UE). Elle s’oppose à l’accord de nouveaux contingents d’importations à bas coût, comme c’est le cas pour le poulet brésilien. Par ailleurs, l’interprofession demande l’intégration de clauses miroirs aux accords en cours pour que « les volailles proposées sur le marché Français répondent à des exigences identiques, à celles imposées aux éleveurs du territoire ». De cette façon, l'Anvol espère répondre aux attentes des Français qui souhaitent de la volaille nationale dans leur assiette (enquête APVF-2022).
Étiquetage, bien-être animal, empreinte environnementale : des contraintes supplémentairement imposées par l’UE
D’autre part, l’interprofession sollicite les pouvoirs publics pour « un meilleur contrôle de l’obligation de l’étiquetage de l’origine des volailles en magasin et en restauration ainsi que son élargissement aux produits cuisinés et élaborés ». De plus, l’Anvol s’oppose fermement à l’étiquetage des modes d’élevage des volailles et appelle à défendre l’étiquetage « plein air » à Bruxelles. Enfin, les délais « des contraintes supplémentaires imposées par l’UE », au sujet du bien-être animal ou de l’empreinte environnementale (transport, réduction des densités etc.) sont jugées irréalistes et fausseraient la concurrence à l’international. Situation d’autant plus absurde selon l'interprofession qui souligne que dans le même temps, « de hauts responsables européens se disent prêtes à conclure l’accord avec le Mercosur, qui mettrait une nouvelle fois encore plus les éleveurs de volailles en concurrence déloyale avec les éleveurs du Brésil. »
Vers un possible compromis sur l'étiquetage avec Bruxelles
« Nous sommes plutôt rassurés par le compromis qui a été trouvé sur l'étiquetage », a indiqué hier le président du Synalaf, Bernard Tauzia. Au même moment, la Commission européenne s’apprêtait à publier une nouvelle proposition sur l’étiquetage du plein air. Aucune nouvelle mention ne devrait être ajoutée. Le texte sera ensuite approuvé ou non par le Parlement européen. « Ce n’est pas encore gagné », a précisé Jean-Michel Schaeffer, le président d’Anvol.