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Volaille du Sud-Ouest : Maïsadour inaugure son nouvel outil à Condom dans le Gers

S’affirmant comme le troisième groupe volailler de France, Maïsadour veut plus que jamais consolider ses positions sur la volaille 100% Sud-Ouest. Il vient d’inaugurer son nouvel outil à Condom dans le Gers après deux ans de travaux et un investissement de 15 millions d’euros.  

Ce 6 octobre, le groupe coopératif Maïsadour inaugure la modernisation de l’usine des Fermiers du Gers à Condom (32), site dédié à la production de poulet jaune, vendu notamment sous la marque « Poulet d’Ici ». L’outil fabrique également des produits festifs et est donc prêt pour la saison qui approche.

Un investissement de 15 millions d’euros a été réalisé afin d’agrandir et moderniser l’outil. Deux ans de travaux ont été nécessaires. « Il n’y a pas beaucoup d’outil dans le Sud-Ouest de la France pour la filière volaille. Nous montrons que nous voulons conserver et renforcer nos outils. Nous croyons en la filière, malgré les épisodes de grippe aviaire. Nous faisons le pari de la contenir, estime Michel Prugue, président du groupe coopératif du Sud-Ouest, nous sommes la première entreprise de volaille dans le Sud-Ouest, cela nous confère une responsabilité et nous montrons nos ambitions ».

nous voulons conserver et renforcer nos outils,
Michel Prugue, président de Maïsadour

Avec une capacité auparavant de 200 000 poulets par semaine, l’usine peut désormais atteindre un volume de 250 000 poulets par semaine. Mais surtout, l’outil a été modernisé afin que Fermiers du Gers puissent produire davantage de découpes. Jusqu’à présent, les poulets sortaient en majorité entiers de l’usine. Or, la demande est de plus en plus importante pour les découpes de poulet. Le groupe espère ainsi pouvoir y répondre avec des produits volaillers 100% Sud-ouest.

Graines d'Alliance opérationnelle pour cet hiver

100% Sud-Ouest, car au-delà de la modernisation de cet outil stratégique, le groupe finalise les tests de sa nouvelle usine de traitement de soja Graines d’Alliance, créée avec Vivadour, à Saint-Sever, dans les Landes. La nouvelle usine doit transformer 30 000 tonnes de graines de soja par an et ainsi couvrir 100% du besoin en tourteau de soja non OGM local et durable, notamment des éleveurs de Fermiers du Sud-Ouest. Avec la sécheresse printanière et estivale, ce niveau ne sera probablement pas atteint cette année, mais l’usine est calibrée pour. « Notre usine était en test cet été. Elle va tourner cet hiver, mais avec la sécheresse, on n’aura pas autant de soja que l’on voudrait », précise Michel Prugue.

De nouvelles ambitions pour une rentabilité pérenne d'ici cinq ans

Ces investissements sont les premiers pas d’une transformation « en profondeur » que souhaite mener le groupe pour retrouver une rentabilité pérenne d’ici cinq ans. Une nouvelle feuille de route a été dessinée avec comme horizon 2026, autour de quatre piliers et de 14 projets concrets, dont un positionnement sur des segments stratégiques, le développement de la RSE ou encore le renouvellement des générations d’éleveurs. La grippe aviaire a eu un impact sur les activités aval de l’entreprise de l’ordre de 20 millions d’euros, selon le président de Maïsadour. La flambée des coûts de production a aussi nécessité de passer des hausses de tarifs. Selon le groupe, 30% de hausses ont été passées sur un an, entre les négociations annuelles finalisées fin février, et les deux rounds de renégociations. Pour autant, les besoins de revalorisation sont encore là.

Maïsadour a repris la majorité dans les Fermiers du Sud-Ouest
Avec un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros sur l’exercice 2020-2021, Fermiers du Gers est doté de deux abattoirs, celui basé à Condom, et celui à Saramon, destiné davantage aux labels. Fermiers du Gers est détenue majoritairement par Fermiers du Sud-Ouest (FSO), mais également par Vivadour, Euralis et Terres du Sud au sein de la holding Les Fermiers Occitans qui sont apporteurs de volailles. Le groupe Fermiers du Sud-Ouest est aussi composé de deux autres entités Les Fermiers du Périgord et Les Fermiers Landais. Il représente un chiffre d’affaires de 205 millions d’euros pour 29 millions de volailles élevées par an. Rappelons que Maïsadour a eu l’autorisation de l’autorité de la concurrence cet été pour reprendre le contrôle total de FSO et acquérir les parts de Galliance, groupe Terrena. « Nous n’arrivions pas à atteindre nos objectifs sur FSO. Galliance reste un fournisseur, mais nous avons décidé, d’un commun accord, que Maïsadour allait gérer la partie commercial », précise le président de Maïsadour.

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