Vers un marché de gros dans les Hautes-Alpes
Une étude de faisabilité réalisée par le cabinet Gressard vient de confirmer l’intérêt d’installer un marché de gros dans les Hautes-Alpes. La CCI et la chambre d’agriculture soutiennent le projet.
Si tout reste encore à faire, l’idée d’installer un marché de gros dans les Hautes-Alpes fait son chemin et suscite l’adhésion de nombreuses structures : État, Région, département, les trois chambres consulaires et l’agence départementale de développement économique et touristique. « Il y a dans le département une belle offre de produits agricoles de qualité qui ne trouvent pas leur place sur les marchés de proximité. Comment expliquer qu’à Marseille, par exemple, on trouve plus de pommes du Limousin que des Hautes-Alpes ou que nos produits laitiers soient si mal représentés ? Ce projet de marché est un projet de territoire, et sera une nouvelle manière de travailler pour les agriculteurs, le négoce ou encore la restauration », indique Christophe Pierrel, membre du PS des Hautes-Alpes, à l’initiative du projet.
L’agence départementale de développement économique est porteuse du projet. Elle a mandaté le cabinet Gressard (à Lyon) pour une première étude de faisabilité. Cette étude a confirmé l’intérêt d’un marché pour les filières agricoles, notamment laitière et arboricole. Le second volet portera sur l’identification des structures commerciales, susceptibles de se rassembler autour du marché.
« La demande des consommateurs est là »
« Avoir un véritable marché sur le territoire alpin est un enjeu important. La demande des consommateurs est là, à nous de trouver des pistes pour les professionnels. Dans ce sens, la CCI peut être le lien avec les entreprises, par exemple pour transformer les produits locaux, en améliorer la qualité afin de les démarquer des gammes classiques », explique Jean-Yves Mudry, directeur général de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hautes-Alpes.
Le projet pourrait être terminé à mi-2020
Pour Pierre-Yves Motte, président de la chambre d’agriculture, « tout ce qui peut être fait en faveur de l’agriculture en termes de circuits commerciaux, d’amélioration du revenu des producteurs et de valorisation du terroir est bon à prendre ! La chambre d’agriculture est prête à accompagner les producteurs pour développer les volumes, et nous attendons avec curiosité, les réponses des acheteurs potentiels ».
Le projet pourrait être terminé à mi-2020, soit sous forme de plateforme physique ou virtuelle. La question n’est pas encore tranchée.