Une technologie encore peu employée en contrôle de qualité
Fabien Chapelier, ancien de chez Cognex, est directeur commercial de N2V Systems, un intégrateur (assembleur de technologies) né en 2008, qui réalise le quart de son activité dans l’agroalimentaire. Il déploie surtout le concept de caméra intelligente (très large gamme In-Sight de chez Cognex). Le robot équipé d’un système de vision adapté donne un process plus flexible, explique-t-il, qui s’adapte à la position des produits posés sur un tapis convoyeur. En matière de contrôle de qualité, Fabien Chapelier encourage les industriels de l’alimentaire à chiffrer leurs pertes pour non-conformité.
Il leur propose depuis plus d’un an d’installer à l’essai une potence de contrôle autonome (appelée OsyBox), munie d’une colonne lumineuse d’alerte et d’un écran de contrôle. Les données enregistrées peuvent déboucher sur l’installation d’un dispositif plus complet de caméras, de pilote et d’analyse de données. Un tel équipement contrôle les bouchons des pots de Nescafé en Suisse. Les Caves de Roquefort Société contrôlent ainsi en temps réel l’aspect esthétique des parts de roquefort dans leurs tiroirs transparents. L’usage de la vision industrielle dans l’agroalimentaire « devient plus abordable », reconnaît-il. Mais il lui apparaît davantage comme un « pari technologique ». Le marché des IAA lui semble difficile à pénétrer face aux solutions classiques que sont les lasers, la vision basique en deux dimensions ou la RFID.