Levier pour la transition agroécologique
Une étude recommande des clauses environnementales dans les IGP et AOP
Une étude financée par le ministère de l’agriculture et FranceAgriMer et réalisée par les cabinets Epices et Blézat consulting, en collaboration avec l’Asca, recommande « la mise en place de clauses environnementales obligatoires dans les IGP/AOP sous un certain calendrier ». Cette action constituerait « un levier pour stimuler les pratiques agroécologiques », estiment les auteurs de l’étude publiée le 14 mai sur le site du ministère de l’Agriculture. Ils rappellent que des réflexions sur la valorisation par ces signes de pratiques environnementales sont menées depuis le début des années 2000 « mais sans aboutir vraiment, mis à part à la possible signature de chartes sans aucun caractère obligatoire, ni visibilité réelle ». « L’idée de l’intégration systématique d’une mesure agroécologique par les ODG aurait été débattue par l’Inao, mais refusée par son comité permanent », déplore l’étude. Les cabinets indépendants recommandent aussi d’inciter les signes officiels de qualité (Siqo) à intégrer des critères d’autonomie de la ferme ou de diversification et à rendre lisibles leurs performances agroécologiques dans la communication et les affichages. Entre les AOP phares (Comté et Beaufort) citées comme exemple et « d’autres qui négligent cet aspect (Brie de Meaux...) »,l’intégration des principes de l’agroécologie est aujourd’hui très variable, selon l’étude qui pointe des cas ambivalents comme le Saint Nectaire dont le cahier des charges pourrait inciter à intensifier la conduite des prairies.