Oeufs
Grippe aviaire : une dérogation attendue pour les œufs de poule en plein air à l'échelon européen
Les œufs de poules élevées en plein air pourraient conserver leur code 1 dans tous les pays de l'UE même en cas de mise à l’abri prolongé, d’après une proposition de la Commission européenne.
Les œufs de poules élevées en plein air pourraient conserver leur code 1 dans tous les pays de l'UE même en cas de mise à l’abri prolongé, d’après une proposition de la Commission européenne.
Ces derniers mois, les poules pondeuses élevées en plein air ont fréquemment dépassé la durée maximale de mise à l’abri de 16 semaines, dans le contexte du niveau de risque élevé décrété en France métropolitaine. En France, leurs œufs peuvent s’afficher de plein air (code 1) du fait d'une dérogation, à condition que le consommateur soit informé de ce changement temporaire de mode d'élevage. Mais ce n'est pas le cas dans d'autres pays membres, notamment les Pays-Bas et certains länder allemands. Cette règle européenne est en passe de s’assouplir.
Une solution
Nos confrères d’Agra Presse rapportent que la Commission européenne devrait proposer d’accorder plus de flexibilité aux États membres pour l’étiquetage des œufs de poules élevées en plein air, notamment face aux obligations de confinement liées à l’influenza aviaire. La solution envisagée, comme l’a indiqué le directeur général adjoint de l’Agriculture à la Commission européenne Michael Scannell lors d’un échange au Parlement européen le 10 mai, serait d'aligner la règle d’étiquetage des œufs de plein air sur les souplesses en vigueur dans le secteur biologique : les critères de biosécurité seraient pris en compte sur la base de contrôles par les autorités nationales. L'on apprend auprès de l'interprofession française qu'il est possible d'établir la durée relative de vie de la poule en plein air ou en bâtiment, d'allonger la durée possible du confinement au-delà de 16 semaines.
Cette proposition s’inscrit dans le cadre de la révision en cours des normes de commercialisation des produits agroalimentaires. Aucune solution de court terme (comme une dérogation temporaire aux règles d’étiquetage par exemple) n’est prévue, constatent nos confrères d’Agra Presse.