Une demande en berne
L’heure des promotions en grande distribution a sonné. Un évènement qui ne cristallise pas les tensions cette année. Aux dires d’une partie des industriels, les prix catalogue n’apparaissent pas trop déconnectés de la réalité du marché. Ce rendez-vous devrait faire revenir les Français aux achats, mais pourrait se traduire par de moindres volumes écoulés que ces dernières années, du fait de prix promo moins bradés et surtout du désintérêt chronique des consommateurs. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages ont reculé de 4,3 % en cumul du 26 décembre au 6 août par rapport à la même période un an plus tôt pour la viande fraîche et de 2,1 % pour la charcuterie.
Déclin de l’export et reprise de l’import
À ce déclin de la consommation s’ajoute un commerce extérieur en berne. Les exportations hexagonales se replient en volume comme en valeur, principalement du fait de la chute des ventes à la Chine. La concurrence internationale, et surtout des États-Unis, est rude, et ce n’est pas la parité euro/dollar qui atténue les difficultés. Un contexte qui frappe tous les intervenants européens, laissant plus de volumes sur le marché communautaire. Ainsi, l’Espagne et l’Allemagne retrouvent-elles le chemin de la France, ce qui accroît la pression de l’offre sur les prix de la viande. Une tendance qui devrait se renforcer à l’automne. Un rebond de la demande semble peu probable, alors que les prévisions sont à un retour de l’offre de porcs en Espagne et en France, les mises en place de porcelets ayant été nombreuses ces derniers mois, selon Plérin.