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Nutrition animale
Une année stable et des projets en vue

Avec une baisse minime de 0,2 % en volume, la nutrition animale française a soufflé un peu en 2017. Le Snia, en assemblée générale le 18 mai, a insisté surtout sur les actions collectives et la reconnaissance de la valeur ajoutée que l'alimentation animale apporte dans les filières carnées.

Les aliments pour les porcs ont connu leur première stabilisation depuis longtemps (+0,16%).
© DR

Après plusieurs années de contraction, l’industrie de l’alimentation animale française respire en 2017, avec une quasi-stabilité de ses volumes (-0,2 %) confirmée par le Snia lors de son assemblée générale, le 18 mai dernier. À cette occasion, le syndicat a reconduit le mandat de François Cholat, son président. Les aliments pour ruminants ont progressé en 2017, surtout les aliments mash (+4 %) et ceux pour les caprins (+7 %). Les aliments pour les porcs connaissent leur première stabilisation depuis longtemps (+0,16 %), quand la baisse des aliments volailles (-1,15 %) cache la disparité entre les poulets (+1,98 %) et les poules pondeuses (1,14 %), et la dinde qui a poursuivi sa chute (-6,36 %) quand les palmipèdes ont souffert de la seconde épidémie d’influenza aviaire qui a frappé le Sud-Ouest en début d’année (-7,38 %).

Second constat, les solutions sans OGM ont le vent en poupe avec l’accélération de la demande de laits différenciés en Allemagne et en France. L’engagement collectif dans Oqualim renforce la capacité des usines d’aliments d’assurer cette demande même si, pour le sans OGM comme pour le bio, le secteur reste dépendant de la capacité de son amont à le fournir en quantités suffisantes.

Stratégique pour les filières animales

Le Snia a choisi d’inscrire son assemblée générale publique dans l’actualité : la mise en œuvre des plans de filières et les conclusions des états généraux de l’alimentation. Occasion pour le président de rappeler les trois enjeux identifiés par le syndicat : la compétitivité (« l’alimentation animale est le principal levier de compétitivité dans la grande majorité des élevages : le rôle des fabricants d’aliments est aussi de faire gagner de l’argent aux éleveurs », a-t-il déclaré), la réponse aux enjeux sociétaux (« bien nourrir les animaux pour mieux nourrir les hommes ») et la simplification des relations commerciales via la contractualisation.

Elle contribue à la montée en gamme

Une analyse également posée par Nathalie Barbe, adjointe au chef de service développement des filières et de l’emploi, DGPE-ministère de l’Agriculture. Selon elle, la nutrition animale est bien une des clés de la différenciation des différents plans de filières animales : sans OGM et bio, mais aussi sécurité sanitaire, élevage sans antibiotique, bien-être animal, valorisation des coproduits français… « La nutrition animale est stratégique entre les productions végétales et les productions animales et contribue à la montée en gamme des produits tout en permettant de discriminer les produits français face aux importations », résume-t-elle. Une position partagée par Gilles Huttepain, directeur du pôle amont de LDC, et Olivier Gaffet, président de la région Nord de Sodiaal.

Mais la loi sur l’Alimentation a inquiété les invités du Snia, notamment l’amendement Moreau pour sortir les produits agricoles des négociations annuelles au risque d’en augmenter justement la fréquence. « C’est une erreur juridique alors que le texte a d’autres qualités comme le renforcement du médiateur », a estimé Michel Raison, sénateur LR de la Haute-Saône, rapporteur du projet de loi, quelques jours avant l’abandon de ce fameux amendement.

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