Un marché en manque de confiance
Le marché de Chicago a rouvert hier en aggravant son fort mouvement baissier. Cette baisse s’explique toujours en grande partie par les aléas des négociations sino-américaines et par le manque d’informations concernant les exports de blé américain depuis le début de l’année auquel l’USDA devrait remédier vendredi. Cerise sur le gâteau, les États-Unis n’ont pas réussi à décrocher la vente de 200 000 t de blé à la Syrie, revenue à l’origine mer Noire. La baisse de Chicago a entraîné celle d’Euronext et du marché physique, les primes de +1,50 € à +2 € pour le blé rendu Rouen ne compensant pas le recul du terme. En une semaine, le physique a perdu 7 €.
L’orge s’inscrit dans le sillage du blé dans un marché bloqué par l’attente d’un retour des achats saoudiens. La prime est tombée à -22 €. Le blé dur tient une petite revanche en affichant une certaine fermeté grâce à un courant d’affaires qui tranche avec la stagnation ambiante. Le maïs sur Euronext a résisté à la baisse de Chicago, mais les cours s’effritent sur le physique en raison de l’absentéisme général des Fabs. Le colza évolue dans une fourchette étroite, en fonction des fluctuations du soja et des huiles, dans un marché sans consistance.