Un marché du blé indécis
Les bas prix actuels incitant les pays importateurs à se couvrir, le marché mondial est animé. Les 570 000 t achetées par l’Algérie, en optionnelle, devraient être, au vu des prix d’adjudication entre 208,75 et 210,50 $, CAF, exécutées en grande partie en blé français, en concurrence avec l’Argentine. L’Arabie saoudite est aux achats pour 480 000 t, mais il s’agit de blé hard, la France étant alors peu concernée. Les sorties de l’UE se montent depuis le début de la campagne à 8,5 Mt, contre 10,7 Mt l’an dernier. La France fait plutôt bonne figure dans ce maigre bilan avec 2,6 Mt exportées depuis juillet, contre 2 Mt il y a un an. Les cours bas éloignent les vendeurs du marché.
Depuis mercredi, les cours sur Euronext se sont revigorés, dans le sillage de Chicago, d’une relative détente de l’euro, et de l’affaire algérienne. Le marché physique suit mais conserve des primes neutres ou négatives (-1 € rendu Rouen). L’orge reste ferme, à 148 € rendu Rouen, le volume d’export justifiant cette tendance. En maïs, l’origine France peine à trouver sa place dans l’UE qui en est à 5,5 Mt importées contre 3,6 Mt il y a un an. Les prix varient peu. La fermeté du canola s’ajoute à la baisse de l’huile de palme pour freiner une remontée du colza qui se stabilise sous les 360 € rendu Rouen.