Un drapeau vert flotte sur les produits de la mer
Renforcé par une consommation soutenue, le secteur des produits de la mer avait retrouvé des couleurs lors du salon European seafood exposition, la semaine dernière à Bruxelles. Toujours dynamiques, les transformateurs français semblaient croire au développement de l’offre bio pour les poissons issus de l’aquaculture et au développement de l’écolabel MSC pour les produits de la pêche. Preuve de cette tendance émergente dans la filière : issue de la fusion du pionnier de la crevette bio, Oso, et du grossiste Reynaud, la naissance de R & O était célébrée officiellement sur le salon. Le nouveau groupe, pesant 40 000 tonnes, lancera au deuxième semestre 2010 en GMS une gamme Oso étendue, comprenant 8 références phares de produits issus de l’aquaculture bio et de pêcheries certifiées MSC. Acteur majeur du marché du surgelé et des produits de la mer, Findus a pour sa part annoncé l’objectif de s’approvisionner à 100 % en poissons écolabellisés MSC d’ici 2012. Au-delà de la tendance verte, les industriels cherchent à se distinguer par un savoir-faire ou une origine. Confrontés à la hausse du prix du saumon, les fumeurs ont lancé cette semaine le sigle « Saumon fumé en France » et cherchent à revaloriser leurs prix auprès de la grande distribution. Ce phénomène risque néanmoins de couper le secteur d’une partie de ses consommateurs. Les professionnels s’intéressent de près au sujet, très motivés par le lancement du pôle accessibilité produits de la pêche et de l’aquaculture initié par le ministère de l’Agriculture.