Approvisionnement
Un accès à la ressource à davantage sécuriser
Sécuriser l’amont, nouer des liens forts avec ses fournisseurs ou s’approvisionner plus localement, telles sont les priorités des métiers d’achats, exacerbées par la crise sanitaire, selon le cabinet de conseil Agile Buyer.
Sécuriser l’amont, nouer des liens forts avec ses fournisseurs ou s’approvisionner plus localement, telles sont les priorités des métiers d’achats, exacerbées par la crise sanitaire, selon le cabinet de conseil Agile Buyer.
Alors que les directions achats (tous secteurs confondus) délèguent de plus en plus de leurs activités à leurs fournisseurs depuis une trentaine d’années, la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus a mis à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement et les relations acheteur-fournisseur. Dans sa nouvelle étude, la société de conseil spécialisée en achats opérationnels Agile Buyer met en lumière les tendances et priorités des départements achats qui devraient se développer à l’avenir.
La sécurisation des approvisionnements, qui dépend fortement de la gestion des relations acheteur-fournisseur, devient et deviendra un point crucial pour les entreprises. « Il faut être sûr », commente Olivier Wajnsztok, directeur associé fondateur d’Agile Buyer, qui souligne la nécessité d’entretenir une relation de confiance et de long terme avec ses partenaires. La crise engendrée par le Covid-19 l’a mis en lumière : « Dans la distribution, ceux qui ont gagné sont ceux qui n’ont pas eu de ruptures », poursuit-il.
Ceux qui ont gagné sont ceux qui n'ont pas eu de ruptures
À l’avenir, les relations acheteur-fournisseur devraient ainsi gagner en maturité même si les situations de rapport de force perdurent. « Il faut apprendre à travailler avec », commente Olivier Wajnsztok.
Par ailleurs, si la pression sur les coûts reste forte pour les grandes directions achat, elle l’est de moins en moins et la logique de réduction des prix disparaît peu à peu au profit de celle de la création de valeur ajoutée, selon Agile Buyer. « On vend bien un produit innovant et différenciant, et c’est particulièrement vrai pour l’agroalimentaire », atteste-t-il.
La relocalisation progressera
Même si certaines matières premières ne peuvent être produites dans l’hexagone, la volonté de relocaliser ses achats, en France et en Europe, progresse et est gage de sécurité pour 92 % des entreprises interrogées, révèle l’étude. « Pour le made in France, le coût est rarement le problème », analyse Olivier Wajnsztok. Avec l’engouement que suscitent les produits locaux chez les consommateurs, l’approvisionnement de proximité devrait ainsi avoir de beaux jours devant lui, d’autant plus qu’il permet, selon le cabinet, aux entreprises de dégager des marges supérieures.