Ukraine : Pourquoi des professionnels de l’œuf critiquent la franchise de droits de douane
Les importations européennes d’œufs en provenance d’Ukraine ont presque triplé en un an, des suites de mesures européennes visant à protéger le pays attaqué par la Russie. Les poules ukrainiennes ne sont pas élevées selon normes UE, ce qui suscite l’ire de professionnels européens.
Les importations européennes d’œufs en provenance d’Ukraine ont presque triplé en un an, des suites de mesures européennes visant à protéger le pays attaqué par la Russie. Les poules ukrainiennes ne sont pas élevées selon normes UE, ce qui suscite l’ire de professionnels européens.
En 2022, l'Europe a importé davantage d’œufs et d’ovoproduits en provenance des pays tiers; notamment d'Ukraine. Avec plus de 22 300 tonnes équivalent œuf (téœ) sur onze mois de 2022, les envois ukrainiens ont triplé sur un an, selon Eurostat. L’Union européenne a en effet accordé une franchise de droits de douane à certains produits ukrainiens, dont les œufs, qui arrivent ainsi en Pologne, aux Pays-Bas et en Lettonie. Le Landsbond Pluimvee, organisation professionnelle indépendante de la filière volaille aux Pays-Bas, dénonce cette exonération de droits de douane, calculant que ces importations représentent la production mensuelle de 2 millions de poules.
Les cages des poules ukrainiennes ne sont pas aux normes européennes
Le Landsbond Pluimvee insiste sur la réalité de l’élevage avicole ukrainien, en batterie, dans des cages qui ne sont plus aux normes européennes depuis 2012. Le syndicat juge que l’absence de droits de douane ne profite qu’aux géants du secteurs, Avangarco et ses 14 millions de poules (autant que la Belgique) et Ovostar et ses 5 millions de poules. Cette concurrence, qu’ils jugent déloyale, n’a cependant pas un effet négatif pour l’heure sur un marché européen en pleine pénurie d’œuf des suites de la grippe aviaire.