UE: compromis dans la douleur sur la réforme du transport routier
Les pays de l'UE ont fini par trouver un compromis pour la réforme du transport routier international, malgré des divisions persistantes sur les règles sociales devant s'appliquer aux chauffeurs, lors d'une réunion à Bruxelles prolongée jusque dans la nuit du 3 au 4 décembre. Jusqu'au bout, les discussions entre ministres des Transports européens ont été marquées par l'opposition entre deux blocs de pays s'accusant de dumping social d'un côté et de protectionnisme déguisé de l'autre, sur fond de forte concurrence dans ce secteur sensible. Bouclé après quatorze heures de négociations, l'accord « vise à établir des règles plus équitables pour les conducteurs et les entreprises de transport et à accroître l'efficacité des autorités nationales de contrôle », s'est réjoui le ministre autrichien Norbert Hofer, qui présidait la réunion. Le compromis, adopté malgré le rejet de plusieurs pays (Pologne, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Malte, Irlande, Lettonie, Lituanie) va désormais servir de base de négociation avec le Parlement européen avant l'adoption d'une nouvelle législation européenne.