Tirer les conséquences des négociations commerciales
D « isons les choses clairement, ces négociations se sont très mal passées. » Ainsi, Dominique Amirault, président de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef), a résumé les dernières négociations commerciales le 10 mars dernier en introduction du séminaire annuel de l'association qui a réuni plus de 150 dirigeants de TPE, PME et ETI ainsi que les représentants de toutes les enseignes, y compris Michel-Édouard Leclerc. L'homme se voulait pourtant très optimiste à l'ouverture des discussions à l'automne dernier et lors de la signature d'accords avec les enseignes, à la différence du président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-Philippe Girard, qui se refusait à « signer un chèque en blanc à la distribution ». Face à cette situation de pression toujours plus forte sur les prix imposée par la distribution, Feef, Ania mais aussi Coop de France agroalimentaire se méfient d'un nouvel empilement de mesures législatives écrites dans la précipitation. Et si la solution passait par le consommateur ? Du 3 novembre au 3 mars, l'Ania a lancé une consultation auprès du grand public, et a récolté plus de 8 000 avis. « Sur la base des retours consommateurs, nous souhaitons proposer un pacte alimentaire à tous nos partenaires de la filière, de la société civile et à l'État », annonce Jean-Philippe Girard. Ce pacte sera présenté le 10 mai lors des assises de l'alimentation.