Tereos en perte nette malgré des ventes record en 2017-2018
Le sucrier Tereos affiche une perte de 18 millions d’euros pour sa première campagne sans quotas, malgré un chiffre d’affaires record, à 5 milliards d’euros.
Pour son premier exercice après la fin des quotas européens, le groupe coopératif Tereos, premier sucrier français, a réalisé un résultat net après distribution de -18 millions d’euros, contre un bénéfice de 106,7 millions d’euros pour la campagne précédente. Le groupe a pourtant connu cette année une production record : 5,3 millions de tonnes de sucre (soit +26 % par rapport à l’an passé), entraînant elle-même un chiffre d’affaires record à presque 5 milliards d’euros (+3 % par rapport à l’an dernier).
Tereos s’est hissé au deuxième rang mondial du sucre
« Tereos s’est ainsi hissé au deuxième rang mondial du sucre », affirme Alexis Duval, président du directoire de Tereos. Le groupe a scellé sa campagne 2017-2018, avec un résultat net avant distribution de 24 millions d’euros, avant de rémunérer les producteurs à 28,4 euros la tonne. Le groupe coopératif explique avoir été pénalisé par l’effondrement du cours du sucre, à son plus bas niveau depuis 2008, avec l’arrêt des quotas en Europe (diminution de 25 % par rapport à l’an dernier, de 40 % par rapport à l’annonce de cette réforme). Tereos a compensé cette perte de valeur par une augmentation de sa production moyenne par sucrerie de 45 %.
Ouverture du capital
« Ce résultat dépasse nos attentes, c’est une véritable prouesse », commente Alexis Duval. « Les récoltes en Inde et en Thaïlande ont considérablement augmenté grâce à des conditions météo exceptionnelles », poursuit-il. Pour diversifier ses sources de revenus, Tereos développe ses structures à l'étranger, avec de nouvelles implantations au Vietnam et en Afrique du Sud, lui permettant d’augmenter ses parts de marché. Par ailleurs, le groupe coopératif souhaite produire à partir de 2019 une gamme complète de sucre bio, à base de betteraves bios produites en France et de sucre de canne bio en provenance du Brésil et du Mozambique.
Enfin, François Leroux, président du conseil de surveillance de Tereos, a confié le 12 juin à la presse : « pour accentuer et diversifier le développement du groupe, nous avons besoin de moyens. Voilà pourquoi nous souhaitons ouvrir notre capital à des tiers non-coopérateurs ».