Surplus de cacao : « il peut s’avérer plus faible »
Les Marchés Hebdo : Les cours du cacao sont en pleine chute. La tendance peut-elle encore s’inverser ?
Laurent Pipitone : Bien sûr qu’un revirement est possible. Cette chute était partiellement attendue, la plupart des acteurs ayant anticipé un surplus de production. Pour l’instant, ils anticipent un surplus plus important, ce qui accentue la chute des cours. Mais il peut s’avérer plus faible. On peut même envisager un déficit ; tout est encore envisageable. La première récolte de cacao a commencé en octobre en Afrique de l’Ouest. Elle a démarré doucement, comme prévu, puis elle s’est accélérée et a maintenant rattrapé son retard. Mais le volume sera-t-il là ? À cinq mois de la seconde récolte, on a encore très peu d’informations sur son volume. On peut escompter qu’elle ne soit pas désastreuse comme l’an dernier, mais juste dans la moyenne.
LMH : Les primes aux critères organoleptiques s’améliorent-elles ?
L. P. : Malheureusement, la très forte majorité des opérateurs se soucient peu de ces critères. C’est vrai qu’il y a une recherche d’une variété de qualités gustatives du cacao en fonction de terroirs. Mais ce ne sont encore que des marchés très marginaux. Quant aux cours, ils sont peu influencés par la qualité des fèves.