Sucre : le devenir de la filière divise l’Europe
«Convaincre activement ceux qui pensent autrement » : telle est la suggestion faite par Marek Sawicki, président en exercice du Conseil de l’agriculture de l’UE, à la Confédération des betteraviers européens (Cibe) venue défendre le règlement sucre à Bruxelles le 14 novembre. Le ministre polonais de l’Agriculture s’est dit lui-même en accord avec les revendications de la délégation. Celles-ci consistent notamment à maintenir les quotas et garanties aux planteurs, au moins jusqu’en 2020, et à améliorer la réactivité du comité de gestion. La délégation, dont faisait partie le président des betteraviers français Éric Lainé, propose un rapport d’étape sur les marchés européen et mondial en 2018. Lors de la réunion des 27 ministres de l’Agriculture ce 14 novembre, la France, la Lituanie, l’Autriche et la Roumanie, rejointes par l’Espagne et la Finlande, ont soutenu la demande de la Hongrie de maintenir au moins jusqu’à 2020 le régime actuel. L’Allemagne a signifié qu’elle pourrait défendre une prolongation moins longue. Tandis que le Royaume-Uni, la Suède et l’Irlande ont continué à défendre la proposition de la Commission de démanteler le système à compter de 2015. Le Royaume-Uni monte en épingle les difficultés qu’a eues cette année la raffinerie Tate & Lyle à s’approvisionner en sucre de canne, tandis que l’Irlande souhaite relancer sa production betteravière après avoir abandonné son quota.