Sucre et café grimpent après les élections brésiliennes
Le robusta, dont le Brésil n’est qu’un producteur secondaire, a reculé tandis que l’arabica a atteint mercredi 114,20 cents, à son plus haut depuis trois mois et demi. Le réal brésilien s’est fortement apprécié après les résultats de dimanche dernier, qui a vu le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro arrivé en tête, ce qui réduit l’incitation des exportateurs brésiliens à vendre leur café sur le marché mondial. L’idée que la production sera abondante au Vietnam, premier producteur mondial de robusta, comme au Brésil laisse cependant les prix sous pression.
La tonne de sucre blanc a atteint vendredi 366,90 $ à Londres, tandis que la livre de sucre brut échangée à New York s’était hissée mercredi à 13,14 cents, à leur plus haut depuis sept mois. Les acteurs du marché renoncent à parier à la baisse avec la reprise du réal. Les élections pourraient par ailleurs jouer sur les perspectives de la demande d’éthanol. Les producteurs de canne à sucre transforment leurs récoltes soit en sucre, soit en éthanol, et l’élection d’un candidat populiste pourrait impliquer le retour d’un prix fixe de l’essence au Brésil, ce qui diminuerait la demande d’éthanol et augmenterait l’offre de sucre.
Les cours du cacao ont légèrement rebondi la semaine dernière. Comme les semaines précédentes, la perspective d’une récolte abondante laisse les prix sous pression, mais l’humidité élevée en Afrique de l’Ouest laisse craindre une maladie des cacaoyers. L’Afrique de l’Ouest représente plus de la moitié de l’offre mondiale.