Sucre, cacao, café : en ordre dispersé
Le café s’est repris sans conviction au cours de la semaine dernière, tandis que le cacao s’est stabilisé et que le sucre a poursuivi sa baisse.
Les cours du café ont joué au yo-yo, les événements macroéconomiques se répercutant sur le marché. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis pèsent sur le moral des investisseurs qui préfèrent délaisser le café. En outre, les réserves de café disponibles à la vente sont très élevées. Selon les données mensuelles de la Fédération européenne du café (ECF), les stocks des ports européens s’élevaient à 686 072 sacs fin mai, soit une hausse de 2,14 % sur le mois.
Les prix du cacao sont pour leur part restés stables. Il va y avoir un changement de contrat de référence, et les données des broyeurs européens ne vont pas tarder à être publiées alors que la saison de la principale récolte s’est achevée en Afrique de l’Ouest. La demande a grimpé depuis le début de l’année alors que la fève s’échangeait à des niveaux très bas. Reste à savoir si la hausse des prix qui en a résulté va avoir ou non limité l’intérêt.
Les prix du sucre ont poursuivi leur baisse. Les stocks de sucre devraient connaître en 2018 des niveaux records face à la baisse de la croissance de la demande et à une hausse de la production. Des récoltes abondantes sont attendues en Thaïlande, dans l’Union européenne et en Inde. À cela s’ajoute la vigueur du dollar américain, qui pousse les agriculteurs brésiliens à vendre. Des facteurs qui ont incité les parieurs à la baisse à revenir en force.