Pendant la période de confinement
Stef impose une hausse de 8,5% de ses tarifs
Le groupe Stef a écrit hier un courrier circulaire à ses clients industriels pour les informer de l’application d’une contribution exceptionnelle temporaire de 8,5% prenant effet au 17 mars 2020 en pied de facture hors surtaxe énergie et ce « jusqu’à la fin de la période de confinement ». Dans son courrier, Stef évoque « les différentes mesures légales et réglementaires, prises par les différents gouvernements impactant son activité ». Des mesures ayant provoqué « un bouleversement des conditions d’exploitations sans précédent (absentéisme, recours aux heures supplémentaires, réorganisation des flux, fourniture d’équipements de protection…) ». Le même jour STG a informé d’une « contribution exceptionnelle » de 8,75% sur la même période notamment suite à la mise en place d’une prime à ses salariés. Ces annonces ont créé un tollé auprès des patrons de l’agroalimentaire qui sur le réseau linkedin s’indignent notamment de la rétroactivité de cette mesure et de son timing. « De manière générale, face à une augmentation unilatérale des prix, on doit toujours d’interroger sur son caractère licite. On peut également questionner sa légitimité dans une période où tous les acteurs de la chaine souffrent. Mais avant de réagir, les industriels doivent regarder leurs contrats », conseille Nicolas Genty, avocat fondateur du cabinet Loi & Stratégies. Selon lui les questions liées au niveau de part de marché et à la dépendance économique peuvent aussi être posées. Le 18 mars, Stef avait rappelé dans un communiqué faire transiter « près de 50% des produits alimentaires consommés en France », et demandé au gouvernement que le secteur du transport et de la logistique des produits alimentaires soient classés d’utilité publique.