Selon le rapport d’évaluation au Parlement
SRP et encadrement des promos : un effet contrasté
Le relèvement du seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions, expérimenté dans le cadre de la loi Egalim, « n’ont pas eu d’effet inflationniste », concluent les deux chercheurs François Gardes et Céline Bonnet, dans le rapport d’évaluation au Parlement de ces deux mesures, édité le 30 septembre et publié sur le site de la DGCCRF. Si ces mesures semblent « avoir mis un terme à la baisse des prix des produits alimentaires en général, avec une inflation des prix de moins de 1% en 2019, l’encadrement des ventes promotionnelles aurait stimulé indirectement une baisse des prix des produits de marques de distributeurs (MDD) » écrivent les deux auteurs du rapport. Quant à la question du ruissellement vers les agriculteurs, « les données à ce jour disponibles ne permettent pas de déterminer comment cet éventuel accroissement du chiffre d’affaires total des distributeurs (de 2,5%) a pu agir sur le partage de la valeur et sur le revenu des agriculteurs », répondent-ils. Alors que les MDD ont augmenté leurs ventes durant l’année 2019, le rapport confirme la tendance avancée par la Feef d’un coût d’arrêt à la croissance des marques produites par des PME en 2019 (passage d’une croissance annuelle de 5,5% à 1 ,8%) et constate une forte baisse de l’activité promotionnelle pour ces mêmes PME (-14% en volume et -11% en valeur, selon Iri). « Une barrière à l’entrée des produits de PME semble s’être installée durablement avec la limitation des promotions », peut-on lire dans le rapport qui constate par ailleurs que « foie gras et autre produits festifs » subissent une détérioration de leurs ventes, en volume et en valeur.