Semaine de baisse pour le cacao, le sucre et le café
La baisse des prix du cacao semble liée aux niveaux actuellement élevés de cargaisons au départ de la Côte d’Ivoire et aux attentes d’une bonne récolte pour le plus important pays producteur au monde. L’Organisation internationale du cacao a révisé en légère baisse sa prévision de surplus pour la saison qui vient de s’achever. Entre octobre 2016 et septembre 2017, le marché devrait ainsi avoir affiché un surplus de 335 000 t contre 371 000 t estimées il y a trois mois. À 4,351 Mt (contre 4,282 Mt il y a trois mois), la consommation marque une hausse de 5,4 % par rapport à 2015-2016. Mais dans le même temps, la production a fait un bond de 18,5 % à 4,733 Mt (contre 4,700 Mt estimées il y a trois mois). Même si le surplus a été revu en légère baisse, il constitue un record.
Les cours du café ont terminé la semaine en baisse, le prix du robusta tombant même à un nouveau plus bas depuis l’été 2016 du fait d’une météo plus favorable pour la récolte au Vietnam. En outre, si les deux dernières récoltes au Brésil ont été décevantes, les observateurs se concentrent déjà sur la prochaine récolte qui devrait être meilleure. Cela est aussi le cas pour la prochaine récolte d’arabica. Pour ce dernier, les cours ont tout de même été soutenus en milieu de semaine aidés par des informations sur une baisse des récoltes en Amérique centrale et dans certaines zones d’Amérique du Sud, du fait d’une baisse des investissements des exploitants après une période de bas prix.
Le cours du sucre brut était monté vendredi dernier et lundi à 15,49 cents la livre à New York, son niveau le plus élevé depuis fin mai, aidé par des conditions météo défavorables au Brésil mais est rapidement reparti à la baisse sur le reste de la semaine dans un marché sans grand élan. Le prix du sucre brut a aussi un peu profité du fait que les producteurs orientent de plus en plus les cannes à sucre vers la production d’éthanol. Malgré tout, la faiblesse de la demande mondiale de sucre dans un contexte de production vue comme très élevée maintient les marchés dans une tendance baissière.