SDV Les marchés du monde se met à l’heure américaine
À l’aube de ses 40 ans – prévus l’an prochain – l’entreprise familiale SDV Les marchés du monde (CA 30 M€), spécialisée dans l’importation de produits du monde pour la GMS et la restauration, veut renforcer sa présence en grande distribution. « Aujourd’hui, la GMS représente 15 % de notre chiffre d’affaires, contre 85 % pour la restauration », indique Claude Maumont, le président et l’un des fondateurs de SDV.
« L’ambition à terme est de développer davantage la GMS pour tendre vers l’équilibre », précise-t-il. Pour cela, l’entreprise installée à Cognac (Charentes) mise particulièrement sur son offre de produits nord-américains, un marché estimé à 10 millions d’euros au rayon produits du monde. La stratégie de SDV repose à la fois sur l’importation de marques étrangères et la vente de produits à ses marques, Classic Foods of America pour les produits nord-américains et Amigos pour les produits tex-mex, qu’elle fait fabriquer par des industriels étrangers.
Parmi les nouveautés proposées depuis la rentrée, SDV propose les bagels chips de la marque Hometown Bagel, le tomato ketchup de chez French’s et les granola, oatmeal et préparations pâtissières de Bob’s Red Mill. La société a également développé des crispy onions et du chimichurri steak sauce à sa marque Classic Foods of America. « On observe une vraie demande en produits nord-américains, qui accompagnent la montée en gamme de l’offre burgers », explique Eilham Nivet, cheffe de produits chez SDV.
Des freins à l’importation
Si les consommateurs sont friands de ces nouvelles saveurs, l’importation de produits américains n’est pas si simple. La composition est l’une des principales barrières, avec des teneurs en certains additifs qui ne respectent pas toujours les normes françaises. Certains produits sont donc retravaillés spécifiquement pour le marché français. Quant à l’étiquetage en français, « nous réétiquetons en France les produits à faible rotation, et nous faisons directement étiqueter en français chez le fabricant les produits qui tournent bien », précise Claude Maumont.
Finalement, l’une des principales difficultés pour le président reste de convaincre les fabricants américains d’exporter en France, un petit pays perçu comme bien contraignant face au gros potentiel de leur marché national.