Scandale de la viande de cheval : les « surprises » des enquêteurs
Au quatrième jour du procès Spanghero à Paris, trois inspecteurs de la répression des fraudes, qui ont enquêté sur cette entreprise quand a éclaté le scandale de la viande de cheval vendue pour du bœuf, ont raconté lundi leurs « surprises ». Ces enquêteurs de la DGCCRF sont intervenus en février 2013 dans l'usine de Castelnaudary (Aude). Plusieurs choses les ont « surpris ». Notamment l'origine roumaine de la viande que Spanghero achetait au négociant néerlandais Johannes Fasen et revendait à Tavola comme du bœuf. « En Roumanie, il n'y a pas de filière bovine », mais plutôt du porc ou de la volaille, explique l'un des inspecteurs, Alain Boismartel. Il aurait donc été compliqué d'y trouver le type de boeuf demandé par Tavola – « du minerai 90/10 », en grande quantité, puisque Tavola en a commandé deux fois 400 tonnes, poursuit l'enquêteur. A contrario, « la Pologne et la Roumanie » sont les principaux producteurs de cheval dans l'Union européenne, explique-t-il. La marchandise suivait en outre un parcours « qui nous apparaissait compliqué », expliquent les enquêteurs. Pour la DGCCRF, les prix étaient trop bas pour qu'il puisse s'agir de bœuf « 90/10 ».