Saupiquet cherche à redynamiser des segments vieillissants
Présent à 80 % en restauration collective, Saupiquet-Furic Restauration tente d’apporter du dynamisme grâce à deux nouvelles gammes reconnues Saveur de l’année Restauration 2017.
Saupiquet-Furic Restauration représente 17 % du chiffre d’affaires global de Saupiquet (120 millions d’euros) et réalise 80 % de ses ventes de thon, sardines, maquereaux et salades individuelles grâce à la restauration collective. Si l’origine devient une notion importante sur certains marchés comme la viande bovine, elle semble l’être beaucoup moins sur les produits de la mer. « À prix identique, nous arrivons à vendre nos produits estampillés “Produit en Bretagne”. Dans une même zone de prix qu’un produit d’importation, il existe une prime de marque. Mais il commence à y avoir un début de tendance dans les sociétés de restauration pour les produits MSC », observe Vianney Duprez, responsable national RHD de Saupiquet-Furic Restauration. Selon lui, 55 à 60 % des conserves de thon en restauration sont commercialisées par des importateurs peu soucieux de la qualité et de l’origine des matières.
Apporter de l’innovation et du service
Au-delà de l’origine, Saupiquet tente davantage d’apporter de la valeur ajoutée et du dynamisme à ces segments vieillissants avec deux nouvelles gammes lancées avant l’été. Elles ont déjà été reconnues Saveur de l’année Restauration 2017. Trois références de filets de thon ou de maquereaux en sauce destinées au plat principal sont commercialisées depuis mai et arborent le logo Produit en Bretagne. Ces filets sont en effet préparés à Quimper. Par ailleurs, des petites sardines de Méditerranée à l’huile de tournesol et au citron ont fait leur apparition en juillet 2016. « Nous avons développé un produit différent des standards du marché. Les sardines sont plus petites, car pêchées en mer Adriatique », explique Vianney Duprez. Ces sardines sont préparées et rangées à la main dans une boîte ronde de 500 grammes ou 1 kilogramme au sein de l’usine marocaine du groupe. « Les sardines pèsent 10 grammes contre 35 à 40 grammes pour le standard du marché, ce qui permet d’améliorer la couverture assiette. Les poissons sont de plus en plus gros, car pêchés au sud au large du Maroc ou de la Mauritanie. Auparavant, nous pouvions conditionner quinze ou seize sardines pour une boîte en 4/4, maintenant nous ne pouvons qu’en mettre dix », précise-t-il.