Aller au contenu principal

RSE : comment évoluent les pratiques des multinationales des protéines animales ?

L’indice de durabilité des multinationales de la viande, des produits laitiers et des produits de la mer s’améliore. L’Europe reste en tête, mais beaucoup d’efforts sont encore à faire selon le fonds d’investissement FAIRR.

Un élevage laitier en Chine
Un élevage laitier en Chine. Le pays est très mal noté pour le bien-être animal.
© zhao yangjun

Depuis 2018, le fonds d’investissement FAIRR, présidé par Jeremy Coller et qui pèse pour 70 000 milliards de dollars d’actifs investis, publie un indice de durabilité pour les protéines animales (The Coller FAIRR Protein Producer Index). Les 60 plus grandes entreprises mondiales du https://www.reussir.fr/lesmarches/laitlait, de la viande et des produits de la mer sont notées sur leurs pratiques : émissions de gaz à effet de serre, déforestation & biodiversité, usages de l’eau, pollution & gestion des déchets, antibiotiques, conditions de travail, sécurité alimentaire, gouvernance et protéines alternatives. 

Lire aussi : Filières animales : les 40 plus grands fabricants mondiaux menacés par le changement climatique

Des progrès sur les pratiques des multinationales des protéines animales

Le fonds note plusieurs signes encourageants sur les pratiques des géants du secteur, avec une amélioration globale de l’indice de 5 %. Pour la viande bovine en particulier, l’indice s’améliore de 11 % notamment grâce à des efforts sur la gouvernance, malgré des baisses sur les pratiques liées aux conditions de travail. Autre bonne nouvelle, dorénavant 40 % des 20 plus grandes entreprises du secteur divulguent leurs émissions de scope 3, c’est encore insuffisant mais la situation s’améliore. Néanmoins « le fossé entre les pratiques des meilleures entreprises et des pires continue de grandir », alerte le rapport du fonds. 

Quelles sont les entreprises notées par le fond FAIRR

Danone est la seule entreprise française notée par Fairr. Aucune des soixante entreprises n’obtient un score lié à des pratiques optimales, les meilleures notes sont pour les trois géants du saumon Mowi, Lerøy Seafood Group et Grieg Seafood. Suit le poids lourd brésilien de la viande Marfrig et le britannique Cranswick.

L’Europe s’améliore

C’est en Europe que l’indice progresse le plus (+11 %), le vieux continent confirmant sa place de leader des bonnes pratiques. La stratégie Farm to Fork est d’ailleurs la seule qui prend en compte tous les critères de bien-être animal, le Royaume-Uni étant jugé en retard sur les cages et l’étiquetage tandis qu’aucun des critères n’est pris en compte en Chine et aux États-Unis. Par production, les meilleures notes restent celles de l’aquaculture, devant le bœuf qui affiche la plus belle amélioration.

Danone, la bonne élève dans ses objectifs

Danone, l’un des 5 nouveaux entrants dans l’indice est l'une des premières entreprises à fixer des objectifs FLAG (Forêt, Terre et Agriculture) alignés sur le SBTi, et s'est engagée à réduire de 30 % ses émissions de méthane provenant du lait frais d'ici à 2030, se félicite le fonds. 

Les plus lus

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 5 juillet 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés un lundi sur deux et couvre une période de deux semaines. La CPR…

petit veau noir laitier
Les prix des petits veaux laitiers ont-ils renoué avec la normale ?

On le ressentait déjà l’an dernier, mais 2024 fait office de confirmation, les prix des petits veaux laitiers semblent…

camion cooperl
Enquête antidumping de la Chine : Cooperl confirme le risque pour la filière

Le groupe coopératif breton exporte effectivement du porc vers la Chine; et affiche son inquiètude à la perspective de l'…

David Saelens, président de la coopérative Novial et, au niveau national, de La Coopération Agricole Nutrition animale
Volaille : ce projet d'usine à Dunkerque qui inquiète la Coopération Agricole Nutrition animale

Le néerlandais De Heus souhaite implanter, sur le port de Dunkerque, une usine pour produire 400 000 t/an d’aliments pour…

Bernard ROUXEL président de Cooperl à gauche, le DG Emmanuel COMMAULT à droite.
« Le prix payé par Cooperl à ses éleveurs n’est pas inférieur au prix moyen en France»

Cooperl a quelque peu réduit sa production l’an passé, mais ses ventes ont progressé. Il a surtout redressé son compte de…

Hélène Courades
Viande : « Il faut redonner à tous les maillons de la chaîne des leviers de compétitivité »

Hélène Courades, directrice de Culture Viande, revient pour Les Marchés sur les grands enjeux de la filière viande,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio