Céréales
Retrait des prix malgré des craintes sur le blé tendre
Difficiles à évaluer pour l’instant, les dommages potentiels de la canicule n’ont pas encore dopé les cours. Les cours des céréales à paille ont plutôt affiché une tendance baissière la semaine passée.
Difficiles à évaluer pour l’instant, les dommages potentiels de la canicule n’ont pas encore dopé les cours. Les cours des céréales à paille ont plutôt affiché une tendance baissière la semaine passée.
Période du 25 juin au 2 juillet. Les céréales à paille affichent une tendance baissière sur la semaine, et ce, malgré les craintes concernant les conséquences des fortes chaleurs enregistrées ces dix derniers jours en France. Le risque principal réside dans une altération du niveau de remplissage des grains de blé, qui réduirait automatiquement le rendement de la parcelle touchée par le phénomène. Pour l’heure, il est trop tôt pour mesurer les effets de la canicule sur la récolte hexagonale. Les volumes européens, notamment allemands et polonais, pourraient aussi en faire les frais, et de manière plus importante. D’après FranceAgriMer, au 24 juin (avant l’épisode de canicule), 80 % des blés évoluaient dans des conditions bonnes à excellentes contre 74 % l’an passé à même époque. Une note qui progresse en orges d’hiver comme en maïs à 75 % contre 74 % la semaine passée. Le blé dur affiche quant à lui des conditions de culture bonnes à très bonnes pour 71 % des surfaces, contre 66 % en 2018. On notera que les premiers retours concernant la récolte d’orge sont bons globalement, tant en quantité qu’en qualité.
Sur la zone mer Noire, les conditions climatiques sont également très chaudes. Selon l’analyste Ikar, la production de blé russe s’élèverait cette année à 79,3 millions de tonnes (Mt). Aux États-Unis, le rapport USDA a surpris les opérateurs avec le chiffre de semis de maïs, au-dessus des attentes à 37,1 millions d’hectares (Mha) contre près de 35,2 Mha attendus. Une estimation qui a toutefois été largement remise en question compte tenu de la période pendant laquelle les sondages ont été réalisés auprès des agriculteurs (du 30 mai au 17 juin 2019), au moment où ils pensaient encore bénéficier d’une bonne fenêtre temporaire pour réaliser des semis. Cet élément explique en partie le retrait des cours.
Dans son rapport sur l’état des cultures sorti le 1er juillet, l’USDA estime que 56 % des parcelles de maïs sont bonnes à excellentes, contre 76 % l’an passé. En blé, la récolte est avancée à 30 %, dans les attentes des observateurs, mais en retrait par rapport à la moyenne sur cinq ans à 48 %.
Production de blé corrigée à la baisse dans l’UE
Par ailleurs, la Commission européenne a fait part de ses estimations pour la campagne 2019-2020, avec une production de blé UE à 142,3 Mt (143,8 Mt en mai) et des exportations attendues à 25,5 Mt (stable). En orges, les productions et stocks de fin de campagne sont respectivement attendues à 59,9 Mt (60,7 Mt en mai) et 6,9 Mt (8,3 Mt en mai) et pour le maïs, à 69,3 Mt (68,2 Mt en mai) et 25,9 Mt (25 Mt en mai).