Oléoprotéagineux
Repli hebdomadaire des cours du colza
L’effritement des prix du soja sur Chicago a pesé sur ceux du colza français durant la semaine dernière. Néanmoins, la fermeté du canola canadien a atténué le contexte baissier. En France, le marché craint un ralentissement de la trituration durant le mois de mai.
L’effritement des prix du soja sur Chicago a pesé sur ceux du colza français durant la semaine dernière. Néanmoins, la fermeté du canola canadien a atténué le contexte baissier. En France, le marché craint un ralentissement de la trituration durant le mois de mai.
Période du 17 au 24 avril. Les cotations du colza sur Euronext et les places physiques hexagonales ont plutôt évolué dans le rouge par rapport à notre précédente édition, subissant la pression exercée par le retrait de celles du soja coté à Chicago. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis continuent de préoccuper le marché. De nombreuses ventes techniques ont été observées ces derniers jours sur le marché à terme états-unien, amplifiant la tendance baissière. Ensuite, les semis de maïs aux États-Unis prennent du retard à cause du froid qui frappe le pays, et certains producteurs pourraient être tentés de semer davantage de soja. Autre élément baissier, l’effritement des cotations de l’huile de palme sur Kuala Lumpur. La demande planétaire ralentit, pesant sur les prix, et déclenchant des ventes techniques sur la place à terme malaisienne.
Les usines européennes réduisent la cadence
Néanmoins, signalons la bonne tenue des cours du canola canadien sur Winnipeg. Si les tensions sino-américaines se confirmaient, Pékin pourrait intensifier ses achats en provenance du Canada. Ensuite, les marges des triturateurs locaux se portent toujours bien, stimulant la demande intérieure. Enfin, le marché craint l’apparition d’un mouvement de grève au sein de la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique. Dans l'Hexagone, quelques transactions sont rapportées, notamment sur le Rhin, mais le marché craint un ralentissement de la trituration durant le mois de mai. La concurrence des biodiesels argentin et indonésien fait rage. Les usines européennes, notamment françaises, sont contraintes de réduire leur cadence de trituration. En tournesol, les cotations n’ont pas bougé d’un iota en France. La demande des triturateurs hexagonaux est toujours aussi bonne en qualité oléique, avec une huile que se vend à près de 1 000 €/t sur Bordeaux (990 €/t sur juin). En revanche, la qualité standard n’attire pas les foules.
Demande bretonne en pois
En protéagineux, les cours sont stationnaires dans l’ensemble. La demande de fabricants d’aliments bretons en pois est toujours présente, en raison de la cherté des tourteaux, notamment de soja. L’intérêt des industriels de l’alimentation animale en tourteaux n’est pas mirobolant. Des achats de couverture sur le rapproché sont rapportés en soja en Bretagne, alors que le colza suscite de l’intérêt sur des échéances plus éloignées (3 d’août).