Céréales
Repli généralisé des prix des grains
Les cotations du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs ont reculé sur les sept derniers jours, après n’avoir cessé de grimper ces dernières semaines. Un phénomène lié à la prise de bénéfices sur les marchés à terme.
Les cotations du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs ont reculé sur les sept derniers jours, après n’avoir cessé de grimper ces dernières semaines. Un phénomène lié à la prise de bénéfices sur les marchés à terme.
Période du 19 au 26 janvier. Les prix du blé tendre, du blé dur, de l’orge fourragère et du maïs sur le marché physique français ont nettement perdu du terrain cette semaine, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. Des prises de bénéfices de la part des fonds d’investissement qui ont profité de la hausse récente des cours et des considérations météorologiques expliquent ce mouvement baissier des cours mondiaux.
Plusieurs facteurs climatiques ont de fait pesé sur les marchés. D’abord, l’apparition de précipitations en Amérique latine, favorables à une meilleure production en Argentine et au Brésil. Ensuite, l’arrivée de la neige en Russie et aux États-Unis qui devrait protéger les cultures des températures négatives hivernales.
Concernant le commerce des grains, dans une vente de réserves d’État organisée la semaine passée, la Chine s’est séparée de la quasi-totalité des 4 millions de tonnes (Mt) de blé disponibles. Cette opération se situe dans la droite ligne du même type de vente de la semaine précédente, les fabricants d’aliments pour animaux achetant toujours plus de blé pour le substituer au maïs.
Une demande internationale dynamique
Par ailleurs, l’Argentine a vendu 1,07 Mt de maïs à l’export sur la récolte à venir pour 2020-2021 entre le 7 et le 13 janvier 2021, contre seulement 334 300 t pour la même semaine l’an passé. Ceci est en partie dû au fait que le gouvernement du pays évoque régulièrement l’installation d’un quota à l’export pour assurer l’approvisionnement du marché domestique. La demande internationale étant bien présente et les prix rémunérateurs, les producteurs argentins n’hésitent pas à vendre. Selon l’USDA, les exportations de blé (intégrant la farine) de l’Argentine pourraient atteindre 11,3 Mt pour la campagne en cours, celles d’orge, 2,6 Mt.
La coopérative australienne CBH Group a annoncé, le 17 janvier, avoir vendu pour la première fois de l’orge de brasserie (35 000 t) au Mexique afin de répondre à une demande croissante de ce pays. Selon le responsable marketing de la coopérative, cité par World Grain, il pourrait s’agir d’un nouveau débouché potentiel intéressant pour l’orge australienne. Il a également confirmé les besoins en orge fourragère de l’Arabie saoudite qui rouvre son marché aux orges australiennes redevenues compétitives face aux origines Russie et Ukraine. L’Australie pourrait exporter jusqu’à 2 Mt d’orge fourragère cette année contre quasiment rien en 2019-2020.