Céréales
Repli en attendant un ralentissement des exportations russes
Les cours des céréales françaises ont reculé dans le sillage du marché états-unien et pour des raisons techniques. Les opérateurs, notamment nord-américains, attendent le ralentissement des exportations de blé tendre russe.
Les cours des céréales françaises ont reculé dans le sillage du marché états-unien et pour des raisons techniques. Les opérateurs, notamment nord-américains, attendent le ralentissement des exportations de blé tendre russe.
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Période du 13 au 20 novembre. Le blé tendre et l’orge fourragère ont affiché des cours en net recul sur la semaine, passant tous deux sous la barre des 200 euros la tonne, en rendu Rouen. Certes, l’euro a repris quelques couleurs face au dollar états-unien (au-delà de 1,14 $, pesant ainsi sur la compétitivité des volumes européens), mais ce sont surtout des considérations techniques et le recul des contrats blé et maïs (dans le sillage de la graine de soja notamment) sur le marché à terme de Chicago qui ont pressé les cours des céréales hexagonales. Les opérateurs, notamment nord-américains, attendent le ralentissement des exportations de blé tendre russe, espérant ainsi vendre davantage sur le marché mondial. Pour l’heure, la Russie aurait exporté 19,2 millions de tonnes (Mt) depuis le début de la campagne commerciale 2018-2019 sur un volume total attendu de 33 Mt. Comme la semaine passée, les exportations de l’Union européenne affichent un retard par rapport à l’année dernière, selon les derniers chiffres publiés par la Commission européenne. Au 18 novembre, les ventes de blé tendre s’élevaient à un peu plus de 6 Mt depuis le début de la campagne contre 8,21 Mt l’an passé à la même période. En orges, les exportations progressaient au-delà des 2 Mt, à comparer aux 2,19 Mt vendues en 2017.
Sur le marché mondial, l’Arabie saoudite a acheté 495 000 t de blé hard à livrer sur janvier-mars (267,85 $/t Caf), dont une partie du tonnage pourrait être d’origine UE (probablement allemand). Par ailleurs, la Turquie est à la recherche de 240 000 t de blé et 75 000 t d’orge fourragère.
Sur le marché intérieur français, les meuniers semblaient bien couverts globalement. Quelques achats sont rapportés vers la nutrition animale. En orge en revanche, les prix restent toujours trop élevés pour que la céréale entre en formulation. On note ainsi des achats d’orge fourragère espagnole plus compétitive sur le territoire français.
Maïs français toujours peu compétitif
Les prix du maïs ont observé la même tendance que les autres céréales, également tirés vers le bas par le marché à terme de Chicago. Les productions mondiales, notamment en provenance d’Europe de l’Est, pèsent aussi sur le marché national, dont les volumes ne sont pas assez compétitifs pour s’exporter hors des frontières de l’Hexagone. Selon la Commission européenne, les importations de maïs restent importantes avec 7,13 Mt, contre 5,57 Mt l’an dernier à pareille époque. En Ukraine, la récolte de maïs atteint un record, avec des estimations d’exportation de 25 Mt sur 2018-2019.