Céréales
Repli des prix sur les marchés physique et à terme
La dépréciation des céréales sur les places hexagonales, cette semaine, est davantage liée à une moindre demande qu’aux fondamentaux, qui sont plutôt haussiers.
La dépréciation des céréales sur les places hexagonales, cette semaine, est davantage liée à une moindre demande qu’aux fondamentaux, qui sont plutôt haussiers.
Période du 16 au 23 octobre. Les prix des blé tendre, orge de mouture et maïs sur les places hexagonales ont suivi le même mouvement baissier, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. Le renforcement du dollar face à l’euro est l’une des explications du repli des cours des céréales sur Chicago.
En blé tendre, l’origine française peine toujours à s’imposer sur le marché mondial, face aux origines zone mer Noire. À noter que Kamel Fernah, directeur central au ministère de l’Agriculture algérien, aurait déclaré : « l’Algérie a le droit de chercher un marché plus compétitif, parce que lier nos besoins dans tout produit à un seul fournisseur finira par nous rendre prisonnier de ce même fournisseur », selon la presse algérienne citée par le cabinet Inter-Courtage.
En maïs, la récolte française arrive sur le marché, alors que deux bateaux en provenance de la zone mer Noire sont annoncés sur les ports de Brest et de Lorient entre fin octobre et début novembre. De plus, selon Intercourtage, le port de La Pallice devrait bientôt accueillir un navire de 25 000-30 000 t de maïs bulgare.
En orge de mouture, la propagation de la peste porcine africaine pourrait aussi peser sur les échanges, un recul de la consommation d’aliments du bétail se profilant dans les semaines à venir. Pour l’heure, des affaires se traitent sur le marché intérieur.
Inquiétude quant au bon développement des cultures d’hiver
Côté champs, la moisson de maïs dans l’Hexagone a progressé en semaine 41 de 65 % à 81 % (47 % en 2017), selon Céré’Obs. Les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables à 57 % (81 % en 2017). Concernant les céréales à paille, les semis d’hiver progressent, passant de 15 % à 32 % en blé tendre (39 % en 2017) et de 20 % à 44 % en orge (54 % en 2017). Le stade « levée » évolue de 2 % à 10 % en blé tendre (15 % en 2017) et de 4 % à 17 % en orge (23 % en 2017). La sécheresse ambiante dans les zones de production hexagonales est source d’inquiétude, quant au bon développement des cultures.
Concernant les fondamentaux, l’observatoire des cultures de la Commission européenne (Mars) a estimé le rendement de la production de maïs dans l’UE à 28 à 7,63 t/ha contre 7,49 t/ha le mois dernier. En blé tendre et en orge, les rendements ont été respectivement prévus à 5,69 t/ha (-0,01 t/ha par rapport au mois dernier) et 4,68 t/ha (-0,01 t/ha par rapport au mois dernier).