Céréales
Recul financier et meilleur climat font baisser les cours
L’offre mondiale et les perspectives pour 2018 pèsent sur les cours et sur l’activité du marché physique français. La semaine passée, les crues ont gêné les échanges, en particulier sur la Seine.
L’offre mondiale et les perspectives pour 2018 pèsent sur les cours et sur l’activité du marché physique français. La semaine passée, les crues ont gêné les échanges, en particulier sur la Seine.
Période du 30 janvier au 6 février. Après avoir repris quelques couleurs la semaine dernière avec une dégradation de l’état des cultures de blé aux États-Unis, les prix observent de nouveau un retrait cette semaine. La fermeté de l’euro face au dollar et surtout les bonnes conditions climatiques en Europe et l’amélioration en Amérique du Sud ont pesé sur les cotations de blé tendre et d’orge fourragère français. La chute des indices boursiers et la hausse du dollar américain, intervenues lundi 5 février, ont entraîné à la baisse les cours des céréales sur le marché de Chicago. Les cours européens ont suivi le même mouvement même si la baisse de l’euro a quelque peu compensé le recul. À ces éléments sont venues s’ajouter des prévisions d’amélioration climatique pour les cultures de blé en Argentine et au Brésil. À noter toutefois que la récolte brésilienne est attendue en net recul par rapport à l’an passé, à seulement 4,3 millions de tonnes (Mt) contre 6,73 Mt en 2017 (-35 %), générant une hausse des importations prévues à près de 8 Mt, selon l'USDA.
Aux États-Unis, de la neige est tombée sur les cultures de blé SRW alors que les HRW font toujours face à des conditions sèches. Enfin, l’organisme canadien StatCan a évalué la production nationale 2017 de blé à 23,6 Mt (24,1 Mt en 2016) dont 4,8 Mt de blé dur (6,1 Mt) et d’orge à 6,1 Mt (6,5 Mt).
L’activité du marché français est restée limitée à des achats de compléments vers les industries de la nutrition animale et de la meunerie. Les acheteurs sont pour l’instant convaincus que les prix resteront sur de bas niveaux d’ici à la fin de la campagne. Les importateurs profitent de cette tendance à la baisse pour passer aux achats. Ainsi, on retiendra l’achat de l’Arabie saoudite de 739 000 t de blé d’origine optionnelle et celui de l’Égypte pour 180 000 t de blé russe. À noter que le Gasc a modifié ses conditions d’achats (notamment le passage du taux de protéine de 11,5 % à 11 % pour le blé français). Des mouvements sont logiquement rapportés sur les zones portuaires, mais les crues ont gêné les échanges, en particulier sur la Seine avec une interruption du trafic à Rouen. Le Rhin a retrouvé des moyens de circulation après quelques jours de blocage.
Orge/maïs : peu d’activité en France
En orge fourragère, les cours ont marqué une baisse sur la semaine, dans le sillage du blé. Les échanges sont réduits sur le territoire hexagonal et se concentrent toujours sur les zones portuaires. En maïs, les prix ont très peu évolué. Le marché reste très lourd et assez peu actif globalement. On notera un petit courant d’affaires vers le nord de l’UE compte tenu de besoins en production « durable ».