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Céréales
Recul des prix sous la pression des récoltes

Les pertes potentielles liées à la canicule en Europe sont passées au second plan, derrière les volumes à venir. L’activité est calme pour l’industrie française, tous produits confondus.

Période du 2 au 9 juillet. Les cours des céréales à paille ont reculé depuis le 1er juillet, malgré les craintes concernant les effets de la chaleur caniculaire en Europe. En France, au regard des premiers échos, les orges auraient été peu touchées, et seules les parcelles de blé tendre situées au-dessus de la Loire pourraient courir un gros risque. Dans son rapport Céré’Obs, au 1er juillet, FranceAgriMer a abaissé le taux de cultures de blé tendre bonnes à très bonnes à 75 % (80 % la semaine passée et 73 % en 2018). Le chiffre recule aussi en orges d’hiver avec 73 % de parcelles bonnes à très bonnes (75 % et 71 %), et en maïs avec 79 % (82 % et 74 %).

Aux États-Unis, d’après la note de l’USDA publiée au soir du 8 juillet, l’état des blés de printemps était jugé bon à excellent pour 78 % des parcelles (+3 points par rapport à la semaine passée). La récolte de blé d’hiver progresse quant à elle, effectuée à 47 % (61 % par rapport à la moyenne sur 5 ans). En maïs, les prix se sont montré plus stables sur le marché physique français. Les opérateurs sont attentifs aux conditions météorologiques, et notamment aux États-Unis où elles pourraient de nouveau se dégrader dans la Corn Belt.

Concernant l’activité, elle est calme au niveau de l’industrie française, tous produits confondus. Sur le marché mondial, l’Égypte, qui a acheté 60 000 t de blé roumain la semaine dernière, est de retour aux achats pour une livraison de blé, comme la Jordanie qui souhaite acquérir 120 000 t de blé d’origines optionnelles. Par ailleurs, l’organisme public d’achat algérien a acheté 360 000 t de blé meunier.

Malgré des pertes, de gros volumes en zone mer Noire

Les volumes à venir de la zone mer Noire devraient être importants malgré une évaluation de la récolte de blé russe corrigée semaine après semaine à la baisse compte tenu des températures élevées qui ont dû dégrader un peu les cultures. La dernière estimation de la société d’analyse Ikar annonçait un volume de blé russe 2019 à 78,5 Mt (contre 79,3 Mt précédemment), ce qui reste tout à fait confortable. En parallèle, SovEcon a abaissé sa prévision à 76,6 Mt. Selon les autorités du pays, au 8 juillet, 4,7 Mha de céréales (19,3 Mt contre 15,8 Mt l’an dernier à date) et légumineuses ont été récoltées, dont 16,1 Mt de blé (rendement moyen de 4,14 t/ha) et 2,8 Mt d’orge (rendement moyen de 4,03 t/ha).

En Ukraine, la récolte de blé pourrait atteindre, selon les chiffres publiés le 9 juillet par la société Agritel, 28,8 Mt cette année. Un niveau tout à fait satisfaisant là aussi.

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