Quelques pistes d'amélioration de la contractualisation dans la filière laitière
estime que les groupes coopératifs ayant leurs outils de transformation comme Elivia (Terrena) et Sicarev pourraient contractualiser davantage. « On pourrait imaginer qu'on réponde de mieux en mieux à la demande des consom-” mateurs », dans le sens « de la fourchette à la fourche », anticipe-t-il. Aujourd'hui, certaines coopératives offrent une plus-value à leurs adhérents dont le produit correspond à la demande. Selon Jacques Poulet, « il y aura des cas où il faudra mettre plus de trois opérateurs autour de la table. On pourra imaginer d'y mettre les fournisseurs d'aliments, afin qu'ils puissent se couvrir auprès de leurs propres fournisseurs ». Du côté de l'Ania, les contrats tripartites n'inspirent que méfiance avec le risque de voir le client final tirer l'avantage. Faut-il rendre obligatoire la référence aux coûts de production dans les contrats, comme le propose Stéphane Le Foll ? Jacques Poulet estime que la question se heurte au « gros problème de compétitivité » des filières ani-males françaises. Un « problème global » où il inclut les charges fiscales et sociales. « Si un maillon ne gagne pas sa vie, à quoi cela va-t-il servir ? » demande-t-il. Les industriels de la volaille de chair, champions historiques de l'indexation des prix, savent bien que la commercialisation est le nerf de la guerre.
“ Mettre plus de trois opérateurs autour de la table