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Céréales
Quelques éléments limitent la baisse des cours

Les prix des céréales à pailles ont poursuivi leur déclin sur la semaine mais l’activité sur les places portuaires (comme l’achat algérien de 600 000 t de blé meunier) pourrait changer la donne.

Période du 12 au 19 février 2019. Les fondamentaux liés aux perspectives de production russe ont encore pesé sur les cotations des céréales à paille cette semaine. Le gouvernement russe a reconduit ses projections pour la prochaine moisson, au 14 février, avec un volume céréalier attendu à 118 millions de tonnes (Mt). De plus, l’USDA a corrigé à la hausse dans son dernier rapport les prévisions de vente du premier exportateur mondial à 37 Mt pour la campagne actuelle, contre 36,5 Mt précédemment. Aux États-Unis, les cours du blé sur le marché à terme de Chicago ont aussi été pénalisés par des mouvements de fonds d’investissement et par la faiblesse des ventes de blé états-uniennes sur le marché mondial. Ajoutons à cela les trop faibles avancées concernant les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Les opérateurs n’excluaient pas que ces tractations se traduisent par des échanges de blé. Il n’en est pas encore question pour l’instant. Du côté de l’Union européenne, les exportations de céréales à paille sont toujours en retard par rapport à l’an dernier. En blé tendre et en orge, elles s’élèvent respectivement, au 18 février, à 10,651 Mt et 3,013 Mt (à comparer aux 13,214 Mt et 3,767 Mt de l’an passé à la même époque). En maïs, si les exportations sont en hausse par rapport à la précédente campagne, à 1,148 Mt contre 762 639 t à date, les importations sont elles aussi en forte progression à 15,549 Mt contre 10,816 Mt.

Pour autant, quelques éléments haussiers ont fait leur apparition cette semaine, permettant aux cours du blé tendre de se stabiliser après plusieurs journées baissières. L’achat algérien de 600 000 t de blé meunier et les chargements en cours, destinés à la Tunisie, l’Afrique de l’Ouest, le Maroc ou le Yémen, ont participé à la fin du mouvement de baisse. Sur le marché intérieur français, des échanges sont rapportés notamment vers la meunerie, à la faveur du recul des cours qui a attiré les acheteurs.

Par ailleurs, la récolte en Australie pour afficher un repli de 19 % par rapport à l’an dernier avec une production estimée par le ministère de l’Agriculture à 17,3 Mt.

L’orge, toujours à la peine

Comme en blé tendre, le marché de l’orge fourragère, après plusieurs jours de baisse, a bénéficié de la demande mondiale cette semaine, permettant aux cours de se stabiliser le temps d’une journée au moins. Les primes qui avaient lourdement chuté sur les places portuaires semblent mieux se tenir avec les appels d’offres algérien et jordanien (pour 120 000 t, concernant ce dernier).

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