Approvisionnements
Inflation, pénuries alimentaires : Dominique Amirault, président de la Feef, recommande le report des promotions
Si « la chaîne agroalimentaire tient », selon le président de la Feef, la chaîne d’approvisionnement des distributeurs demande des ajustements.
Si « la chaîne agroalimentaire tient », selon le président de la Feef, la chaîne d’approvisionnement des distributeurs demande des ajustements.
« Depuis la guerre en Ukraine qui s’ajoute à la reprise post-covid, nous constatons des tensions d’approvisionnement notamment sur les huiles, la farine, les graines de moutarde, rapporte Dominique Amirault, président de la Feef, fédérant de très nombreuses PME approvisionnant les distributeurs. Les tensions sur les emballages (carton, étiquette adhésive) amplifient aussi le phénomène pour la fabrication de produits finis. »
Report des opérations promotionnelles pour limiter les ruptures
« Toutefois, il n’y a pas de pénurie, affirme-t-il. Les industriels et les distributeurs ont encore des stocks. La chaîne agroalimentaire tient. » Et Dominique Amirault salue les dérogations d’étiquetage qui viennent d’être mises en place, et qui selon lui « apportent de la flexibilité, dans le respect de la santé des consommateurs, et vont permettre de limiter ces tensions ». Le président de la Feef recommande aussi le report des opérations promotionnelles lorsque le transformateur en fait la demande. « Le report des opérations promotionnelles est également un levier efficace pour limiter les ruptures en magasin », rappelle-t-il.
Revalorisation tarifaires
Dominique Amirault demande des retours de la part des clients de la distribution ou de la restauration collective : « Les transformateurs PME sont mobilisés pour livrer leurs clients. Ces derniers doivent aussi prendre en compte la réalité économique actuelle et le tsunami inflationniste auquel les PME sont confrontées sur leurs matières premières agricoles et industrielles. Il est vital que les distributeurs acceptent les revalorisations tarifaires pour soutenir les transformateurs PME et, par ricochet, l’agriculteur français et les approvisionnements locaux. »