Protéagineux : le débouché fourrager prévaut
Les conditions de culture de pois jusqu’à la mi-juin ont été favorables, avec des températures douces, sans forte chaleur note Terre Univia dans sa dernière note de conjoncture… parue juste avant l’épisode caniculaire. Les éventuels dégâts ne sont pas encore chiffrables. En revanche, on peut dresser le bilan de la campagne qui s’achève. Les exportations de pois au 30 avril, accusent un retard considérable par rapport à la même période de 2017/2018, 173 455 t contre 250 800 t, conséquence de l’absence du marché indien, gros consommateur de pois jaune. Dans le même temps, la Belgique s’est confirmée comme un gros client, passant de 76 500 t à 102 800 t. Les exportations de féveroles ont aussi sensiblement diminué, 58 600 t contre 75 800 ; mais il s’agit là plus d’un manque d’offre que de demande, la Norvège étant notre 1er client, (70 % de nos exportations). Cette pénurie a entraîné une envolée des prix des féveroles fourragères, jusqu’à 300 €/t, rendu Rouen. Aujourd’hui, la demande norvégienne s’est ralentie et la cotation s’établit à 280 €, rendu Rouen. Pour le pois, l’activité a surtout porté sur le pois standard grâce à un prix attractif pour les FAB, par rapport au blé fourrager. La prochaine campagne s’engage dans la même voie, sur une base de prix de l’ordre de 220 €, rendu Rouen.