Cotations
Produits laitiers : pourquoi l’Europe résiste au tassement mondial des prix
Alors que le retrait de la demande chinoise plombe le marché mondial, l’Europe résiste encore.
Alors que le retrait de la demande chinoise plombe le marché mondial, l’Europe résiste encore.
Les prix des produits laitiers demeurent assez fermes sur le marché européen, divergeant des baisses affichées en Océanie, notamment lors de la dernière séance d’enchères sur Global Dairy Trade.
Car ce qui oriente le marché européen, ce n’est pas tant la demande que l’offre, qui reste très mesurée. Les collectes allemandes, français et néerlandaises restaient sous leur niveau de l’an dernier en mars, et la production irlandaise avait aussi marqué le pas ce mois-là. Comme l’Europe produit peu, elle est peu à l’export et est donc moins touchée que la Nouvelle-Zélande par la chute de la demande chinoise en lien avec les confinements et la politique zéro-Covid du pays.
Pas de reprise de la production attendue en Europe
Si les prix du lait conventionnel progressent partout dans l’Union, les coûts de production flambent aussi en lien avec la guerre en Ukraine : engrais, énergie et bien sur alimentation animale. Les opérateurs devraient donc distribuer moins de concentrer ce qui va limiter la production dans les semaines à venir. La météo est aussi source d’inquiétude, avec déjà un temps sec en France.
Des prix des ingrédients laitiers toujours élevés
C’est donc dans ce contexte que les prix européens en général et français en particulier sont restés fermes avec les dernières cotations Atla stables à haussières. Le déficit en matière grasse reste important, notamment en beurre, les industriels privilégiant toujours la crème, des hausses sont donc encore possibles malgré le niveau hors-norme des prix.