Prix du lait : des avancées sous le contrôle d’un médiateur
«Les choses ont bougé. Reste à entrer dans le concret rapidement », a déclaré hier Stéphane Le Foll, à l’issue d’une table ronde entre les acteurs de la filière lait. Se gardant bien de vouloir arrêter un prix, le ministre s’est présenté en « facilitateur » des négociations, à propos desquelles il attend « des engagements avant la fin du mois ». Le médiateur des contrats, Francis Amand, a été mis en avant pour suivre l’avancée des discussions entre distributeurs, industriels et éleveurs. Quatre objectifs sont fixés : prendre en compte l’ensemble de la production (lait de consommation et de transformation), imputer toute la hausse de prix au bénéfice des producteurs, obtenir un accord « parfaitement transparent et conforme au droit de la concurrence ». Au-delà du « déblocage des négociations », le ministre veut leur donner un « cadre global ». La révision de la LME en juin et la loi d’avenir de l’agriculture fin 2013 devraient permettre de mieux prendre en compte les variations des coûts de production, a-t-il fait valoir. En attendant, la distribution a mis des propositions sur la table. Système U suggère une hausse de 3 centimes « pendant six mois le temps de trouver quelque chose de plus pérenne ». La FCD propose d’augmenter de 2 centimes le prix d’achat du litre de lait de consommation pendant trois mois. Intermarché compte pour sa part payer son lait MDD 2 centimes plus cher dès le 10 avril.