Poules et coqs : marché régulier
Si les cours des poules de réforme ont joué des montagnes russes en 2015 et 2016, 2017 commence dans le calme. En coq, le marché pourrait être un peu plus tendu.
Loin des 28,5 centimes d'euro par kilogramme (ct/kg) enregistrés en janvier 2015, les prix des poules de réforme évoluent autour de 9 ct en ce début février. Ils reviennent néanmoins de loin puisqu’ils ont stagné à zéro une bonne partie de 2016. La remontée des cours du pétrole a fait revenir les devises dans les caisses du Nigeria, qui a repris ses achats. Le marché africain s’est progressivement fluidifié. Certains exportateurs tiennent pourtant à noter qu’« à 60 ou 70 ct/kg départ abattoir, les tarifs de la viande de poule pour l’export restent loin de leurs niveaux de 2015, où ils pouvaient dépasser 1,20 euro ». La demande de l’industrie française est jugée réservée, et plus tonique dans le nord de l’Europe. Quant au marché du frais, il a été dynamisé par les températures froides, mais la consommation perd régulièrement du terrain, selon certains abattoirs.
Petit regain d’intérêt en coq
Le commerce des coqs frais s’est montré fluide cet hiver, avec des prix un peu plus fermes qu’en 2016, ce qui pourrait être lié à une petite tension sur l’offre. Certains abattoirs s’approvisionnent en Europe du Nord, où les coqs ne sont pas consommés. Avec la grippe aviaire qui sévit là-bas, les échanges sont contrariés (abattages sur place, contraintes logistiques). De plus, les industriels de la conserve dans le Sud-Ouest, qui élaborent des recettes à base de palmipèdes gras, pourraient se retrouver à court de matière première du fait des abattages massifs liés à l’influenza. Certains n’excluent pas de changer de gamme en proposant des recettes à base de poules ou coqs de réforme pour continuer à faire tourner leurs outils.