Aviculture
Poules de réforme : un secteur en mutation
Les abattages de poules de réforme, de plus en plus volatils, traduisent les mutations du secteur. Pour l’heure, les disponibilités sont régulières pour un marché export régulier et des ventes en frais en retard.
Les abattages de poules de réforme, de plus en plus volatils, traduisent les mutations du secteur. Pour l’heure, les disponibilités sont régulières pour un marché export régulier et des ventes en frais en retard.

23 millions de poules ont été abattues sur les huit premiers mois de l’année, selon Agreste. C’est respectivement 1,5 % et 1,1 % de plus que sur les mêmes périodes de 2017 et 2016. Les turbulences que les abattoirs ont connues au premier semestre, avec notamment la reprise de Socavol en début d’année et celle de Doux à l’été ne semblent pas avoir nui aux capacités d’abattage françaises. Mais les opérateurs font état de difficultés logistiques qui se développent. Ainsi, en juin 2018, ce sont 3,6 millions de poules qui ont été abattues, soit 1,05 million de plus qu’en juillet. Un tel écart est rare. En 2016, le plus gros écart constaté était de 516 000 poules de moins entre avril et août. Les abattoirs doivent s’organiser pour gérer ces disponibilités volatiles, notamment du point de vue de la main-d’œuvre, pas toujours facile à trouver dans certaines régions, que ce soit à l’abattage, pour le transport ou le ramassage des volailles. Et d’importants abattages aux premiers semestres pourraient bien signifier des disponibilités réduites cet hiver, quand la demande est plus forte avec un marché du frais plus actif. De quoi craindre des tensions sur les approvisionnements dans les prochains mois.
Un marché qui commence à se réveiller
Les prix des poules se sont redressés ces dernières semaines, plutôt plus lentement que d’autres années. Le marché du frais a connu des ratés au démarrage avec l’été indien.
Les exportations en congelé, qui concernent la grande majorité des volumes, sont régulières en particulier vers l’Afrique de l’Ouest et jugées satisfaisantes par les opérateurs, à des prix qui tendent à se revaloriser, même s’ils demeurent encore loin de leurs hauts niveaux de 2015.