Poule de réforme : un marché en pause estivale
L’heure était au creux saisonnier de l’activité la semaine dernière sur le marché français de la poule de batterie comme de la poule de reproduction. Le commerce tournait au ralenti et les prix évoluaient peu. La grande majorité des abattages — pourtant nombreux — ont été anticipés voilà plusieurs semaines. Les quelques lots proposés ces derniers jours pour un abattage de dernière minute (d’ici à la fin du mois) n’ont pas trouvé aisément preneur. Lorsqu’un créneau s’est avéré disponible, le lot a le plus souvent fini par être négocié à un prix proche du plus bas de la cotation.
Aucun regain d’intérêt des abattoirs ne semble possible avant septembre. Certains abattoirs cherchent plutôt à se couvrir sur la période septembre-décembre. Si la toute fin d’année s’annonce bien approvisionnée, un creux de marchandises n’est pas exclu à l’automne, ce qui incite dès à présent certains outils à revoir leurs prix à la hausse pour leurs achats à moyen terme.
En aval, le calme estival était de rigueur ces derniers jours vers l’industrie et la restauration, tandis que le marché du frais restait quasiment inexistant. À l’export, les ventes en volumes étaient régulières, sans plus, mais le raffermissement de l’euro face au dollar pénalisait les ventes en valeur.
L.-A.L.
Œufs : ferme en calibrés, soutenu en tout venant
Les prix des œufs calibrés français ont terminé la première semaine d’août sur une note de fermeté, dans un contexte de marché un peu plus calme pour des offres peu évolutives, et plutôt mesurées, quel que soit le calibre considéré.
En œufs tout venant pour le conditionnement, la demande des centres restait régulière à tonique pour des disponibilités tout juste suffisantes, autorisant les vendeurs à poursuivre le redressement de leurs tarifs. Et ce d’autant plus que le débouché industriel pourrait rapidement s’avérer attractif. Les entreprises d’ovoproduits couvraient toujours difficilement tous leurs besoins, la matière première manquant à l’appel en France et surtout à l’échelle européenne. Certains n’hésitaient pas à proposer des tarifs plus élevés pour se garantir un minimum de volumes.
À noter l’envolée des cours en Allemagne, sur fond d’offre restreinte par le scandale du fipronil ; de +0,43 à +1,50 € les 100 œufs pour le code 2 en fonction des calibres, et de +0,50 à +1,02 € les 100 œufs pour le code 3. Malgré cette envolée, les cours outre-Rhin restent sous ceux pratiqués dans l’Hexagone.