Poule de réforme : absence d’offres
La semaine dernière a encore été une semaine compliquée sur le marché de la poule de batterie. Les réformes restaient très limitées. Les rares éleveurs à réformer cherchaient d’ailleurs souvent à décaler les dates pour profiter au mieux des cours records des œufs destinés à l’industrie. Dans ce contexte, les abattoirs français qui travaillent en surgelé pour l’export faisaient le gros dos et ralentissaient leur rythme de travail, faute d’avoir des prix de la viande suffisamment rémunérateurs.
Mais dans le même temps, nos voisins belges, allemands et hollandais n’hésitaient pas à franchir les frontières pour faire tourner leurs abattoirs, dont une partie de la production est destinée au frais ou à la charcuterie, des débouchés plus rémunérateurs.
En France, le marché du frais commence aussi à décoller, et des promotions sont prévues dans les semaines qui viennent, de quoi inciter quelques abattoirs à augmenter les tarifs afin de se couvrir.
La frénésie de nos voisins participait aussi à la fermeté en poules de reproduction, d’autant plus que la demande hexagonale pour du frais se réveille également.
Œufs calibrés : une envolée européenne
Le mois de septembre s’est terminé sur la même tendance que les jours précédents. L’offre manquait toujours autant à l’appel, que ce soit en œufs tout venant ou calibrés, ce qui continuait d’avoir raison de l’orientation des prix. La hausse des cours restait de rigueur, malgré le calendrier et les niveaux tarifaires atteints qui incitaient certains grossistes et détaillants à se montrer plus prudents dans leurs achats. Une tendance qui se retrouvait dans l’ensemble des bassins de production européens, comme en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne, et laissait l’ensemble des références communautaires sur les mêmes niveaux tarifaires.